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Négociations de l'OMC : la tension monte

De Genève, Peter Mandelson, le commissaire européen au commerce, a jugé bon de rappeler, jeudi 24 juillet, que « la Commission est chargée de négocier ici au nom de tous les États membres », après que Nicolas Sarkozy ait averti que, « à l'OMC, cet accord qui est sur la table, s'il n'est pas modifié, nous ne le signerons pas ». La mise en garde du président français ne prête toutefois guère à conséquence, puisque, à ce stade, aucun compromis n'est en vue, loin de là. Certes, quelques progrès, totalement insuffisants, sont enregistrés au cours de pourparlers qui, maintenant, se déroulent entre sept « grands » - États-Unis, UE, Japon, Inde, Brésil, Australie, Chine - ce qui a provoqué la colère des autres ministres coincés dans la salle d'attente. Mais l'équilibre des intérêts reste extrêmement difficile à trouver entre les pays développés, Européens et Américains en tête, qui estiment avoir montré beaucoup de bonne volonté sur l'agriculture, et les économies émergentes, menées par le Brésil et l'Inde, qui leur demandent encore plus avant de faire la moindre concession supplémentaire sur l'accès des produits non agricoles à leur marché. Chacun voulant éviter de se laisser piéger dans un « marché de dupes », pour reprendre l'expression du ministre français de l'agriculture, Michel Barnier. Tard dans la soirée du 24 juillet, le Brésil indiquait que la journée de vendredi sera déterminante pour le sort des négociations sur la libéralisation du commerce mondial. "Nous ne finirons peut-être pas tout, mais il faut arriver à un accord" a déclaré M. Amorim, le ministre brésilien des Affaires étrangères.

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