L’Efsa publie des données sur l’OGM NK 603, le Criigen en attend davantage
Alors qu’une certaine transparence commence à poindre, Gilles-Éric Séralini et son équipe dénoncent l’absence d’études à long terme sur les OGM et leurs principes actifs.
L’Efsa a annoncé, le 14 janvier, la mise en ligne des données brutes concernant le maïs NK 603, qui a fait l’objet de l’étude controversée de Gilles-éric Séralini du Criigen en octobre 2012. Cette déclaration de l’Autorité européenne de sécurité des aliments a été faite la veille d’une prise de parole de membres du Criigen, dont Corine Lepage et Gilles-Éric Séralini au Parlement européen, à Strasbourg. Ces derniers ont salué la volonté de transparence affichée de l’Efsa, pointant l’absence d’étude toxicologique sur le Round Up et le glyphosate à long terme.
Nouvelle étude du Criigen à venir
Auparavant, seuls les scientifiques pouvaient avoir accès au dossier d’autorisation de l’Efsa et sous réserve de ne pas le diffuser. La mise à disposition du grand public de « toutes les données sur le maïs NK 603 » s’inscrit dans « une initiative majeure destinée à faciliter l’accès aux données pour renforcer la transparence dans l’évaluation des risques », explique l’Efsa. Une révolution au sein de cette instance, saluée par Corine Lepage, qui a relevé que cette transparence devait s’appliquer « à tous les OGM ayant fait l’objet d’une autorisation d’utilisation en Europe ». Des données insuffisantes pour le Criigen, qui réclame les données brutes concernant le glyphosate et le Round Up, « le pesticide le plus utilisé dans le monde » et « le premier polluant des nappes phréatiques françaises ».
De son côté, Gilles-Éric Séralini a annoncé la publication « des réponses aux critiques » qu’a reçu son étude sur les rats, et celle de toutes les données brutes de l’étude sur le NK 603, sous condition. « Nous voulons qu’il y ait une contre expertise et que les données qui leur ont permis de valider ces données soient rendues publiques ». Le scientifique a également indiqué qu’il publierait une autre étude « d’ici la fin du mois (...) pour montrer qu’il y a des produits tenus secrets et toxiques dans le Round Up ».