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Production
Le ciel s’assombrit pour la filière française du blé dur

Les services Statistiques du ministère de l’Agriculture (Agreste) annoncent une baisse de plus de 10% des surfaces de blé dur cette année. Ci-dessus, un champ de blé dur dans le Sud-Est au printemps.
© Gilles EHRMANN

La filière française du blé dur est en souffrance. Les services Statistiques du ministère de l’Agriculture (Agreste) estiment, au 11 décembre, une baisse des surfaces de 11,1 % entre 2017 et 2018, à 308 000 ha. Arvalis-Institut du végétal était plus pessimiste, tablant sur des superficies inférieures à 300 000 ha il y a quelques semaines. Concernant le plan de relance du blé dur, la filière devrait bientôt « se réunir pour en parler. […] Sur le constat général, il faut faire autrement. Depuis deux-trois ans, les surfaces baissent », a indiqué Rémi Haquin, président du conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer, le 12 décembre. Rappelons que ce plan de relance, élaboré il y a quelques années, prévoit de doubler les surfaces nationales sur la période de 2015 à 2025.

Les explications quant à la dégradation de la situation de la filière Blé dur sont diverses. En plus des prix actuellement peu attractifs et d’une météorologie souvent peu clémente ces dernières années, dégradant rendements et qualité, Rémi Haquin évoque « une appréhension au risque, le blé dur étant compliqué à cultiver. […] Si nos obtenteurs n’ont pas accès aux NBT (New Breeding Technologies), cela va être très difficile d’avoir des programmes efficaces ». Au vu de la faiblesse des volumes français de blé dur produits chaque année, « les obtenteurs ne peuvent y consacrer des sommes très importantes », ajoute-t-il.

Hausse de 57 % de la production algérienne

La conjoncture pour l’exportation n’est guère plus réjouissante. Cette année, les pays du Maghreb, clients de la France, ont engrangé de bonnes récoltes, signale Annie Dubois, spécialiste de la filière Blé dur à FranceAgriMer. « La production algérienne a progressé de 57 % entre 2017/2018 et 2018/2019 », précise-t-elle, atteignant 3,15 Mt. « Les Algériens ont bien compris qu’il valait mieux limiter les importations de blé dur que de blé tendre, le premier étant plus cher », commente Rémi Haquin. La production marocaine augmente, quant à elle, de 10 %, à 2,42 Mt.

 

 

 

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