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Dossier
La régionalisation de la politique des pôles éclipse leur vocation initiale

Les pôles de compétitivité mériteraient d’avoir une vision plus internationale, et non ancrée sur la région », déclarait Jean-Marie Joubert, directeur R&D de Goëmar, société malouine spécialisée sur le marché des biostimulants, à l’occasion d’un débat sur l’“Innovation pour les productions végétales”, organisé le 5 juillet à Saint-Malo. Un avis partagé par certains pôles de compétitivité, regrettant que le plus grand poids des régions dans leur gouvernance fasse oublier leur vocation première. À savoir : « relever des challenges de filières stratégiques françaises dans le cadre de la compétitivité mondiale », comme le définit Grégoire Berthe, directeur de Céréales Vallée.

Les régions, partie prenante de la gouvernance des pôles
Comme le prouve leur cosignature des contrats de performance individualisés des pôles de compétitivité, les régions sont aujourd’hui fortement impliquées dans la gouvernance de leur politique, en écho à leur soutien financier grandissant.
« Si le pôle de compétitivité a pour rôle de mutualiser des services pour un ensemble d’entreprises et d’institutions universitaires et pédagogiques, c’est également une entité qui a clairement vocation à contribuer au développement d’un territoire, quelle qu’en soit la forme, une métropole, une région ou plusieurs », indique Étienne Vervaecke, délégué général de NSL.
Une vision partagée par Végépolys, dont le berceau d’origine est la région Pays-de-la-Loire. Il a en effet créé en 2011 une antenne en région Centre, « pour proposer ses services aux entreprises » locales.
Or « les pôles de compétitivité ne sont pas des agences de développement territorial », insiste Grégoire Berthe. « La labellisation des projets répondait déjà à un certain nombre de contraintes de territorialité depuis la phase “2.0”, argumente-t-il. Et la phase “3.0” va amplifier le phénomène, avec le risque de nous recroqueviller sur notre territoire. »
Et de conclure : « Nos dirigeants ont un peu perdu la notion de départ, qui était de défendre le niveau national face à l’extérieur. »

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