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La mise en stand-by de la récession US n’a pas rassuré les marchés agricoles

L’accord budgétaire entre les républicains et les démocrates, signé in extremis entre le 31 décembre et le 1er janvier, ne semble pas avoir eu d’impact sur l’appétit des investisseurs pour les risques, estime Dan Basse, président de la société AgResource à Chicago. « Néanmoins, la tendance est de délaisser les matières premières au profit des marchés de capital investissement », d’où les nombreuses prises de profits en fin d’année sur les marchés agricoles.

Un second souffle pour des origines US très compétitives ?
« Actuellement, les blés US sont les moins chers du monde, même comparés aux blés indiens », affirme Xavier Rousselin de FranceAgriMer. Les prix des maïs US sont également bas en raison de ventes très décevantes. Sur la semaine du 23 au 27 décembre, les volumes expédiés n’ont été que de 49.100 t. Au 4 janvier, le maïs est tombé sous le seuil des 300 $/t (293 $/t), niveau plus observé depuis juillet 2012. « Les ventes de blé et de maïs US ont eu du mal à démarrer sur 2012/2013, mais cela devrait changer vers mars. Les États-Unis devraient avoir une fenêtre d’opportunités à ce moment-là », avance Dan Basse. En revanche, les exportations de produits à base de soja US (graines, tourteaux, huiles) ont été soutenues, malgré l’annulation de quelques commandes chinoises. « Elles devraient s’essouffler fin mars, ajoute-t-il. En dépit de la sécheresse qui a sévit au Brésil et en Argentine, les opérateurs ont les yeux tournés vers l’arrivée des marchandises sud-américaines », notamment avec l’amélioration des conditions climatiques de ces dernières semaines. « C’est le weather market qui dictera l’évolution des marchés sur les six à neuf prochains mois. » La volonté de régulation des marchés financiers n’aurait pas d’effet sur les prix. « Tout est au point mort aux États-Unis. Les banques, entre autres, ont réussi à gagner du temps. Globalement, tout le monde semble remettre les choses à plus tard. »

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