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Des Journées techniques des industries céréalières très studieuses à Auxerre

Placées sous le signe du changement climatique, les Journées techniques des industries céréalières (JTIC) se sont déroulées à Auxerre les 15 et 16 octobre. Une délégation du Maroc était présente.

Olivier Duvernoy, président de l’Aemic, lors de son discours d’ouverture des 75es Journées techniques des industries céréalières (JTIC), les 15 et 16 octobre 2025 à Auxerre.
Olivier Duvernoy, président de l’Aemic, lors de son discours d’ouverture des 75es Journées techniques des industries céréalières (JTIC), les 15 et 16 octobre 2025 à Auxerre.
© Thierry Michel

La 75e édition des Journées techniques des industries céréalières (JTIC), organisée par l’association professionnelle Aemic-Réseau des filières céréalières, a eu lieu à Auxerre les 15 et 16 octobre 2025. 

Lire aussi : « L’Aemic, le réseau des filières céréalières, est aujourd’hui la plateforme de tous les professionnels du secteur des grains »

Près de 900 visiteurs ont sillonné les allées d’Auxerrexpo, qui accueillait ces JTIC 2025, afin de découvrir les 55 stands des exposants des filières concernées par l’utilisation des céréales en meunerie et en boulangerie, viennoiserie et pâtisserie, dont un espace startup comprenant dix jeunes entreprises et cinq entreprises innovantes. Les entreprises AB Mauri, APMV, Assertis, Cerexpert, Eurogerm, Filière CRC, KWS, Millbäker, Moulins Dumée, Nicot Meunerie et Oma étaient les sponsors de cette 75e édition.

Ouverture sur l’international

En ouverture de ces journées, Olivier Duvernoy, président de l'Aemic, a rappelé toute l’importance des ces rencontres avec notamment l’idée de « permettre à des jeunes d’en faire leur métier, de cultiver et transmettre le savoir-faire de ces métiers, d’ouvrir des débats enrichissants ou encore de s’ouvrir sur l’international [des délégations venues d’Espagne et du Maroc étaient présentes cette année, NDLR] ». 

Présence d'une délégation marocaine à la recherche de partenariats

La délégation marocaine, représentée par Moulay Abdelkader Alaoui (président de la Fédération nationale de la meunerie) et Youssef Bennis (directeur général de la Fédération nationale de la meunerie), a rappelé qu’elle était bien présente pour rechercher des partenariats, renforcer les liens avec les filières françaises et découvrir de nouvelles solutions pour les intégrer dans leur filière locale. Ils ont aussi précisé que le Maroc était très souvent un hub d’entrée pour l’Afrique en matière d’innovations et de nouveautés. 

De gauche à droite : Fouza Smouhi, ingénieure agroalimentaire et administrateur à l’Aemic, Moulay Abdelkader Alaoui, président de la Fédération nationale de la meunerie marocaine, Yann Lebeau, responsable régional Afrique du Nord, de l’Ouest et du Sud chez Intercéréales, et Youssef Bennis, directeur général de la Fédération nationale de la meunerie marocaine.

De gauche à droite : Fouza Smouhi, ingénieure agroalimentaire et administrateur à l’Aemic, Moulay Abdelkader Alaoui, président de la Fédération nationale de la meunerie marocaine, Yann Lebeau, responsable régional Afrique du Nord, de l’Ouest et du Sud chez Intercéréales, et Youssef Bennis, directeur général de la Fédération nationale de la meunerie marocaine.

Par ailleurs, les deux représentants de cette délégation ont insisté sur le fait, qu’avec l’abondance des récoltes 2025 et la multiplicité des possibilités d’approvisionnement, le Maroc se positionnait sur du « très qualitatif » et « était en position de choisir ses qualités de blé » cette année. « La protéine, oui, c’est une question aujourd’hui. Et oui aussi, le changement climatique est là et c’est un facteur limitant pour les cultures », ont souligné Moulay Abdelkader Alaoui et Youssef Bennis.

Prendre du recul

La situation des marchés de matières premières céréalières, oléagineuses et autres graines (de bonnes récoltes en 2025 en général mais des prix insuffisants pour les producteurs) tout comme l’incertitude qui prévaut en termes de géopolitique au niveau mondial « poussent à la réflexion et à la prise de recul », comme l’ont souligné plusieurs exposants et visiteurs, à la recherche de solutions et d’idées pour amortir et/ou gérer les aléas divers et variés qui nourrissent désormais de façon régulière, et de plus en plus violente, le cycle de vie des acteurs des filières : climat, guerres et conflits, normes et réglementation concernant l’environnement et la consommation entre autres… « Les visiteurs sont très soucieux de trouver des solutions adaptées à leurs problèmes d’optimisation de leurs process de travail », indiquent plusieurs équipementiers en solutions d’analyse et de contrôle qualité et sanitaire. Même impression chez d’autres exposants dans les domaines de l’ensachage, par exemple. 

Le fil rouge de ces journées était "Changements climatiques : impacts et opportunités pour nos sociétés" mais d’autres thématiques ont été traitées pendant ces JTIC 2025, comme les produits de boulangerie, viennoiserie et pâtisserie enrichis en protéines végétales ou encore le risque de contamination par des corps métalliques en industries céréalières.

Lire aussi : Les JTIC 2025 sous le signe du changement climatique

Autre sujet abordé, l’importance de constituer et d’animer des réseaux et les enjeux et le développement de la formation pour attirer des talents aujourd’hui et demain dans les filières concernées. Plus orientée métier, une table ronde a eu lieu également autour des pratiques durables, avec des thématiques autour de l’agriculture régénérative et de la notion de bas carbone comme accélérateur de performances, le tout illustré par des cas pratiques d’entreprises.

Rendez-vous à Rennes en 2026 les 3 et 4 novembre pour la 76e édition.                                           

 

Focus Innovation

Cette 75e édition des Journées techniques des industries céréalières (JTIC), les 15 et 16 octobre à Auxerre, ont été l’occasion de mettre aussi à l’honneur l’innovation, à travers la Vitrine des innovations, une deuxième édition toujours soutenue par le cabinet spécialiste de l’analyse technique Assertis. En 2025, onze porteurs de projets ont pris part au concours. 

Légumi’Pulse (Somme) et son fondateur Olivier Nuttens (2e en partant de la gauche), Marguerite Duvigneau 3e à gauche), son responsable marketing et développement commercial, et Benoit Leroy (4e à gauche), son responsable du développement business, ont reçu le prix du public de la Vitrine de l’innovation des JTIC 2025 pour des farines de féverole et pois jaune à forte teneur en fibres et en protéines, sans amertume au goût. Ils ont reçu leur trophée des mains d’Olivier Duvernoy, président de l’Aemic (à gauch

Légumi’Pulse (Somme) et son fondateur Olivier Nuttens (2e en partant de la gauche), Marguerite Duvigneau 3e à gauche), son responsable marketing et développement commercial, et Benoit Leroy (4e à gauche), son responsable du développement business, ont reçu le prix du public de la Vitrine de l’innovation des JTIC 2025 pour des farines de féverole et pois jaune à forte teneur en fibres et en protéines, sans amertume au goût. Ils ont reçu leur trophée des mains d’Olivier Duvernoy, président de l’Aemic (à gauche) et de Virginie Ciesla-Maudet, fondatrice d’Assertis et sponsor de la Vitrine de l’innnovation.

Deux types de prix ont été remis, l’un par un jury de professionnels spécialisés avec trois distinctions, l’autre par le public (participants aux JTIC 2025) avec une distinction : 
- Le JTIC d’or du jury a été remis à Tartin’hall, présenté par Agro Campus Dijon et qui propose une pâte à tartiner chocolatée avec argumentation nutritionnelle. 
- Le JTIC d’argent a distingué la jeune société Inarix (Paris), spécialisée dans l’analyse du grain en utilisant l’intelligence artificielle. 
- Le JTIC de bronze est allé à Originall Solutions Food & Process (Côte-d’Or) pour Alimentere, une gamme d’ingrédients naturels utilisant des procédés physiques innovants (mangue en poudre, cannelle…). 
- Le prix du public est revenu à une autre jeune entreprise, Légumi’Pulse (Somme), pour des farines de féverole et pois jaune à teneur en fibres et en protéines forte, sans amertume au goût et avec un approvisionnement régional.

T. M.

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