Marchés
Aliments du bétail, hausse des volumes mondiaux
Selon le fabricant d’additifs Alltech, la production internationale d’aliments industriels pour animaux progresserait de 5 %.

La production internationale d’aliments industriels pour animaux est estimée en 2012 à 959 Mt, en croissance d’environ 5 % sur l’année précédente, selon la société Alltech, collectant l’information disponible auprès des associations officielles ou, quand elles n’existent pas, compilant les données rassemblées par sa force de vente.
L’Europe juste derrière l’Asie
Au niveau international, la Chine arriverait en tête avec 191 Mt pour 10.000 usines de tailles très variables et dépasserait ainsi les États-Unis qui pointent à 179 Mt (5.251 usines). Le Brésil, qui compte 1.237 usines, complète le trio avec 66 Mt. Suivraient le Mexique, l’Espagne et l’Inde entre 27 et 28 Mt. Puis un groupe de cinq pays entre 20 et 23 Mt : le Japon, la Russie, l’Allemagne, la France et le Canada.
L’Asie reste la zone principale de production avec 350 Mt, suivie de l’Europe qui, selon cette étude, arriverait à 208 Mt, puis l’Amérique du Nord (199 Mt) et l’Amérique latine (137 Mt). Le Moyen-Orient et l’Afrique sont très loin derrière (54 Mt). La taille des usines est également très variable d’une zone à l’autre : les plus grosses seraient au Moyen-Orient (avec une moyenne de 65.000 t/an) et les plus petites en Asie (29.000 t/an).
La volaille domine la production internationale avec 43 % des volumes, en croissance de 8 % sur l’année précédente. Le poulet de chair domine largement ce segment (60 %). Les aliments pour ruminants suivent avec 254 Mt, le porc atteignant 218 Mt. Contrairement à ce qui se passe dans l’Union européenne, l’alimentation pour les porcs enregistre au niveau international une croissance, du même ordre que celle pour la volaille, à +8 %.
Des bilans discutables
Certaines données de ce bilan, notamment en Europe, posent néanmoins questions. Ainsi, avec plus de 28 Mt, l’Espagne serait selon Alltech un plus gros producteur que l’Allemagne et la France ce que contredisent les statistiques de la Fefac, qui la donnent stable vers 20 Mt. Cette incohérence pointe les difficultés d’obtenir des données fiables en alimentation animale. Les volumes peuvent en effet ou non comptabiliser certains marchés (aliments d’allaitement, aliments pour poissons, petfood, aliments pour des filières totalement intégrées…). Les bases mêmes des données sont variables d’une zone à l’autre (reconstituées à partir des données de prémix, des capacités d’usines ou des tonnages livrés…). L’intérêt de l’étude Alltech est de fournir un ordre de grandeur. Éditée pour la seconde année, elle devrait s’affiner.