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La profession fait front contre la fièvre porcine africaine

Un plan d’urgence a été déployé pour éviter toute propagation sur le territoire français suite à l’apparition de la fièvre porcine africaine en Belgique.

Répartition en Europe des foyers de PPA du 01/01/2018 au 17/09/2018 Légende : en rouge (foyers domestiques)En bleu : cas sauvages (en bleu)
© Source : ADNS – Plateforme ESA

La confirmation les 13 et 19 septembre par les autorités belges de cinq cas de fièvre porcine africaine (l’autre nom donné à la PPA) sur des sangliers sauvages à quelques kilomètres de la frontière française a créé un véritable électrochoc. Ils se situent sur la commune d’Etalle, dans le sud-est de la Belgique. Même si ces derniers mois, les foyers se déplaçaient inexorablement de l’est vers l’ouest de l’Europe, cette diffusion soudaine et inédite en un bond de près de 1000 km a surpris tout le monde. Jusqu’à présent, les regards se portaient davantage sur l’Allemagne, frontalière de la Pologne qui dénombrait mi-septembre plus de 200 cas en élevages et 2000 cas dans le milieu sauvage. « L’hypothèse la plus probable, concernant l’introduction de la fièvre porcine africaine en Belgique, est la contamination de sangliers sauvages par des produits alimentaires à base de porc ou de sanglier infecté », rapporte la plateforme ESA de veille sanitaire internationale. L’endroit où les sangliers ont été retrouvés se trouve près d’une aire d’autoroute dans une zone de trafic intense de camions en provenance des pays de l’Est. Les sangliers auraient ingéré des restes de repas contaminés. « Les activités humaines représentent le risque majeur de diffusion à moyenne ou longue distance de la fièvre porcine africaine », souligne la plateforme.

La crainte d’une catastrophe économique

Rappelons-le, la fièvre porcine africaine ne présente aucun danger pour l’homme mais elle est très contagieuse chez les suidés, entraînant de fortes mortalités. Elle représente une menace majeure pour les élevages de porc. « Son introduction en France serait une catastrophe économique pour la filière porcine, du fait des pertes importantes en élevage mais aussi de la fermeture des marchés à l’export », soulignait Philippe Bizien, président du CRP Bretagne lors d’une conférence au Space. La Belgique en fait déjà les frais. Plusieurs pays tiers dont la Chine et la Corée du Sud ont rapidement suspendu leurs importations de viande de porc belge.

Régionaliser les certificats sanitaires

Dès la confirmation des cas par les autorités belges, la DGAL a annoncé la mise en place immédiate de mesures spécifiques dans les quatre départements limitrophes : renforcement des mesures de biosécurité et zone d’observation renforcée autour des élevages, interdiction de la chasse et renforcement de la surveillance des animaux sauvages. Dans un communiqué commun, la FNP et la FNSEA estiment que « de vraies mesures doivent être prises pour réguler la population de sangliers sur notre territoire : tirs à l’affût en zones frontalières, intensification de la pression de chasse sur le reste du territoire ». Enfin, elles exhortent les pouvoirs publics d’accélérer les contacts politiques pour discuter du principe de régionalisation dans les certificats sanitaires régissant les échanges commerciaux avec les pays tiers.

Armelle Puybasset

Appel à la vigilance de l’ANSP

L’Association nationale sanitaire porcine rappelle les consignes à respecter pour éviter l’introduction du virus de la fièvre porcine africaine en élevage :

1. Interdire l’introduction de nourriture à base de porc ou de sanglier dans l’élevage. Ne pas nourrir les animaux avec des restes de repas.
2. Ne pas introduire d’animaux provenant d’un pays infecté
3. Interdire l’élevage à toute personne revenant d’un pays infecté depuis moins de 72 heures et ayant été en contact avec des porcs ou des sangliers.
4. Nettoyer et désinfecter tous matériels et véhicules provenant de l’étranger.

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