Aller au contenu principal

La méthanisation passive poursuit son développement en élevage de porcs

La méthanisation passive présente l’avantage d’être compatible avec certains systèmes de traitement des effluents. Un atout supplémentaire pour ce système qui valorise l’énergie du lisier au moindre coût.

La méthanisation passive consiste à capter le méthane issu du lisier stocké dans les fosses des élevages. Au Gaec du Millier à Beuzec-Cap-Sizun (Finistère), ce procédé commercialisé par la société Nénufar a été choisi pour optimiser l’efficacité du digesteur mésophile de l’unité de méthanisation de l’exploitation. Le procédé de captage du biogaz a été installé sur la fosse de stockage semi-enterrée de 500 m3 qui reçoit l’ensemble du lisier de l’atelier de 350 truies naisseur engraisseur avant d’être transféré vers le digesteur. Chaque jour, la fosse reçoit entre 8 et 10 m3 de lisier, et une quantité équivalente est également envoyée vers le digesteur. Le biogaz capté est ainsi envoyé vers le moteur de cogénération de 207 kW du méthaniseur. La chaleur produite sert à chauffer la nurserie de l’élevage.

Un temps de retour sur investissement estimé à cinq ans

L’investissement se chiffre à 75 900 euros. Il inclut un agitateur qui a bénéficié d’une aide PCAEA de 40 % (3 300 €), la couverture de fosse (34 100 €) et la canalisation permettant le transfert du méthane vers le cogénérateur (38 500 €). La rentabilité provient de la recette supplémentaire obtenue sur la valorisation du biogaz en électricité. L’achat d’une chaudière n’étant pas requis et le tarif de rachat de l’électricité issu de la cogénération étant plus élevé que le coût du kWh électrique acheté, ce type de projet est souvent plus simple à rentabiliser qu’un projet où le méthane sert à produire de l’eau chaude pour l’élevage. Les chambres régionales d’agriculture de Bretagne prévoient dans cette exploitation une production de méthane de 7 965 m3 par an par la méthanisation passive, soit 1 % de la production actuelle du digesteur mésophile. En prenant en compte un tarif de rachat de l’énergie à 0,20 €/kWh, les économies réalisées sont de 15 372 euros par an et le temps de retour sur investissement est estimé à cinq ans. Pour cette installation, suivie dans le cadre du projet MethaN’H3 piloté par les chambres régionales d’agriculture de Bretagne, un bilan technico-économique et environnemental sera réalisé et disponible après un an de fonctionnement.

Côté éco

Gaec du Millier

Couverture de fosse « Nénufar » : 34 100 €
Canalisation permettant le transfert du méthane de la fosse vers le cogénérateur : 38 500 €
Agitateur : 5 500 €
Aide PCAEA (sur l’agitateur uniquement) : 40 % de l’investissement
Investissement total : 75 900 €
 

Les plus lus

« Nous avons investi dans un outil performant, hyperconnecté et attractif pour nos salariés en élevage de porcs »

À la SARL Keranfors, la construction d'une maternité liberté marque une étape clé du programme d'investissement défini sur 15…

<em class="placeholder">Un allégement des procéduresadministratives lorsdes projets devrait êtrepermis par la loi Duplomb.</em>
Loi Duplomb : un premier pas positif pour les élevages de porcs et de volailles

Après l’adoption de la loi Duplomb début juillet par le Sénat puis par l’Assemblée nationale, il faut encore attendre les…

<em class="placeholder">En huit ans, le poids moyen des porcelets nouveaux nés du groupe de travail de la chambre d&#039;agriculture de Bretagne s&#039;est maintenu à plus de 1,3 kg.</em>
« Depuis huit ans, nous avons maintenu le poids des porcelets à la naissance malgré l'augmentation de la prolificité »

Malgré la forte augmentation de la prolificité de leurs truies en huit ans, les éleveurs d’un groupe de travail de la chambre…

<em class="placeholder">Des leviers d’action existent pour adapter les élevages au changement climatique, car la chaleur peut être ressentie par le animaux à des valeurs plus basses si l’air ...</em>
La température moyenne bretonne pourrait augmenter de trois degrés d’ici 2100, attention aux conséquences en élevages de porcs
Que ce soit dans un avenir proche (2050) ou lointain (2100), l’augmentation de la température moyenne annuelle en Bretagne est…
<em class="placeholder">Nicolas Rouault, Ifip-Institut du porc</em>
Les abattoirs affectés par les catastrophes météorologiques

Les catastrophes climatiques n’affectent pas seulement les cultures et les élevages, mais également l’agroalimentaire.

<em class="placeholder">La poche souple, largement plébiscitée, a l’avantage d’être très simple à mettre en place.</em>
Comment récupérer les eaux de pluies des toitures des élevages de porcs

La récupération des eaux de pluies en toiture sécurise l’approvisionnement de l’élevage. Un équipement spécifique mais simple…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)