Toujours plus de visiteurs au compteur de Tech-Ovin. En 2023, pour la 13e édition du salon international du mouton, qui s’est tenu les 6 et 7 septembre à Bellac, en Haute-Vienne, ce sont 15 624 apprenants, techniciens, éleveurs, chercheurs, commerciaux qui ont foulé ses allées. Les 288 exposants ont profité de ses deux jours pour faire la démonstration de leurs innovations et proposer leurs gammes de services.
Interbev Nouvelle-Aquitaine a invité et accueilli les apprenants des établissements agricoles de cette grande région, ils étaient plus de 700 à avoir répondu présents. Le riche programme de conférences (plus de 60 présentations de 15 minutes étaient programmées) et d’animations sur les différents pôles a permis de dresser un panorama complet et détaillé des filières ovins lait et viande.
Un jeu sérieux pour tout apprendre de l’élevage ovin
Les jeunes étaient également bien entourés sur le Pôle Avenir, où, dès les premières heures du salon, le jeu sérieux La Bêêle Aventure a été présenté. Créé par Pauline Dartois Yacovleff, Pauline Le Gallic, Mélissa Ouvrard et Florine Préault lors de leur participation aux Ovinpiades collectives en 2011. Il a été mis à jour pour être diffusé auprès des établissements scolaires agricoles. 55 exemplaires sont disponibles, pour y avoir accès, renseignez-vous auprès de votre animateur régional Inn’Ovin.
Ce jeu a pour vocation de tester ses connaissances sur la filière ovine. « Les élèves apprennent par cœur, sans s’en rendre compte », souligne Pauline Dartois Yacovleff, aujourd’hui enseignante en zootechnie à l’Agrocampus des 2 Vallées, à Vendôme (Loir-et-Cher). En 270 questions réparties selon six thématiques (alimentation, génétique, économie, etc.), les apprenants vont découvrir ou approfondir leurs connaissances via des sessions d’une à trois heures de jeu.
Le Pôle Avenir, géré par les Jeunes Agriculteurs de Nouvelle-Aquitaine, a su proposer à ses jeunes visiteurs un riche programme d’interventions des exposants autour de l’installation, le démarrage d’un projet, les sources de financement, etc. « Le renouvellement des générations reste et restera toujours le fil rouge de Tech-Ovin, appuie Claude Souchaud, le président du salon. Cette année encore, nous avons pu apprécier la qualité et la quantité des jeunes qui sont venus à Tech-Ovin et le nombre de contacts positifs et enrichissants avec un grand nombre d’entre eux. »
Ouverture à l’international
Mais cette année, ce n’est pas seulement la jeunesse et le renouvellement des générations qui sont à l’honneur à Tech-Ovin, mais également l’Union européenne. « L’ouverture du salon à l’international et en particulier à l’Europe est une réussite, nous avons eu des visites de délégations étrangères qui se sont montrées impressionnées par le salon et sa technicité, reprend Claude Souchaud. Nous ne doutons pas que cela ouvre des perspectives intéressantes pour les prochaines éditions. » « Faire rayonner l’élevage français au niveau international » est d’ailleurs le vœu pieux formulé lors de l’inauguration du salon par Luc Servant, président de la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine.
En effet, les représentants d’Interbev France et Nouvelle-Aquitaine ont accueilli des délégations espagnoles, britanniques et irlandaises, avec pour intention de leur faire (re) découvrir la filière de la viande ovine française. Avec des profils plutôt industriels et exportateurs parmi ces visiteurs, l’interprofession a pu faire valoir les travaux sur les nouvelles formes de découpe pour dynamiser les ventes d’agneaux, notamment auprès des consommateurs plus jeunes.
Le maire de Bellac, commune d’accueil de Tech-Ovin depuis sa création, s’enthousiasme : « À Tech-Ovin, on célèbre mouton, brebis, agneau. Mais en parcourant les allées du salon, on voit tout ce qui gravite autour de cette production en termes d’innovations techniques, de santé animale, d’alimentation, etc. Le salon reflète les grands débats et avancées autour de la filière ovine en traitant notamment des aspects énergétiques, environnementaux et permet ainsi de relever les débats ».
