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La Fièvre porcine africaine (FPA ou PPA) en Bretagne pourrait coûter très cher

Selon une étude du service économique de l’Ifip, l’apparition d’un cas de fièvre porcine africaine pourrait entraîner une baisse du prix du porc en France de 14 % pendant 6 à 12 mois. Des mesures sanitaires lourdes devront être mises en place autour de l’élevage infecté.

La présence de FPA dans un élevage nécessite l'abattage complet du cheptel, suivi d'un protocole de lavage-désinfection très lourd.
La présence de FPA dans un élevage nécessite l'abattage complet du cheptel, suivi d'un protocole de lavage-désinfection très lourd.
© D. Poilvet

Les estimations des pertes économiques liées à l’apparition d’un foyer de fièvre porcine africaine (FPA) sur le territoire breton font froid dans le dos. « Forts de l’expérience des Allemands qui subissent cette situation sanitaire depuis septembre 2020, nous pouvons prévoir un impact sur le prix du porc compris entre -21 et -23 centimes par kilo pendant six à douze mois, prévient Elisa Husson, économiste à l’Ifip. En l’absence de débouchés vers les pays asiatiques, les abatteurs seraient dans l’obligation d’orienter leurs flux commerciaux vers les marchés intérieurs et intra-européens. Ils perdraient selon nos estimations entre 256 et 364 millions d’euros ! »

L’impact d’un cas de FPA sur un élevage finistérien de 460 truies a été simulé par un exercice initié par la DDPP29. « Pour l’éleveur, la perte de marge pourrait atteindre 1 million d’euros, soit un peu plus de 2 000 euros par truie présente », chiffre Alexia Aubry, de l’Ifip. Ce préjudice tient compte de l’abattage des animaux de l’élevage, du vide sanitaire nécessaire pour éradiquer le germe, et du repeuplement de l’élevage. « Aujourd’hui, la DGAL couvre ce préjudice à hauteur de 70 à 75 % », précise-t-elle.

À cela s’ajoute le coût de l’interdiction de mouvements d’animaux dans la zone de surveillance de 10 km autour de l’élevage infecté. Ce qui implique un alourdissement des animaux non abattus sur la période, voire l’euthanasie d’un ou de plusieurs lots. Pour un naisseur-engraisseur cette mesure coûterait entre 100 et 190 euros par truie présente, selon les mesures choisies. Dans la simulation réalisée par la DDPP29, 146 sites de production étaient concernés par cette interdiction. « Le préjudice total lié aux restrictions de mouvements serait de 2,7 millions d’euros pour tous les élevages de la zone de surveillance », chiffre Alexia Aubry. Cette somme n’est pas prise en charge par l’administration.

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