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« Je multiplie mes deux maïs populations avec d’autres fermes »

Pierre-Olivier Rajot, dans la Loire, à 500 m d’altitude, en maïs irrigué.

Pierre-Olivier Rajot, éleveur dans la Loire
© DR

C'est la 4e année que je cultive des populations. J’ai commencé avec la population Aguartzan sur une parcelle isolée à plus de 300 mètres des hybrides. Il y a deux ans, j'ai commencé à cultiver une population Poromb. Le Poromb a, comme l’Aguartzan, des grains jaunes cornés dentés, mais plus tardif que l’Aguartzan. Cette diversification permet de répartir les risques.  

Nous réalisons la multiplication collectivement à 5 fermes, sur deux parcelles isolées, à tour de rôle entre les fermes. Cela permet chaque année de trouver des parcelles isolées, même dans une région où le maïs est très cultivé.

J’ai gardé 2 ha en hybride par sécurité

Sur 6 ha de maïs, je cultive 4 ha en maïs population, et je garde 2 ha en maïs hybride par sécurité. Une année, la conservation des semences n'a pas été bonne et j'ai eu beaucoup de perte à la levée. Cultiver les deux me permet aussi de les comparer. Les rendements sont équivalents. Par contre, l'ensilage de population est plus riche en cellulose, mais comme je n'en utilise qu'à un tiers de la ration, pour des vaches allaitantes, ce n'est pas un problème. Chez mes voisins en vaches laitières, l'ensilage de maïs constitue moins qu'un tiers de la ration.

Sélectionner pour réduire encore le risque de verse

Avec le groupe, nos critères de sélection peuvent varier d'une année sur l'autre, mais chaque année nous choisissons de ne pas récolter les plantes qui font moins d'1,5 m de haut, celles qui font plus de 3 m, celles qui sont attaquées par le charbon, et qui ne semblent pas être des populations Aguartzan et Poromb. L'an dernier, on a aussi choisi de ne pas récolter les poupées qui étaient à plus de 1,40 cm du sol, car cela rend le pied plus sensible à la verse. Ainsi, nous fabriquons nos populations Aguartzan et Poromb. Nous avons conservé des semences chaque année. En 2020, l’Addear 42 a prévu de réaliser une vitrine de comparaison d’Aguartzan issu d’une même souche, et ayant subi différents niveaux de sélection (dans le cadre du Casdar Covalience : NDLR). Cela permettra d’évaluer le travail de sélection.

Avec l’irrigation, pas besoin de réduire la densité de semis

J’ai la possibilité d’irriguer sur mon exploitation. Je peux donc semer à même densité qu’un hybride sans perte de rendement et sans dégrader le nombre de plantes sans épi. L’irrigation réduit aussi le risque lié à la longue durée de floraison et de pollinisation. J’estime que cette longue période n’est pas un problème chez moi, au contraire. Les plantes qui ont levé en retard ont plus de chance d’être quand même fécondées.

La conservation des grains est primordiale

Les poupées sont stockées de la récolte à l’égrenage qui a lieu début mars. La réussite de la conservation des grains est fondamentale pour assurer un bon taux de levée.

Les épis sélectionnés pour la production de semence sèchent dans des sacs à filets, sous un auvent. Il faut un stockage ventilé et au sec.

Les poupées destinées à être semées pour faire de l’ensilage sont stockées en crib. Le crib doit avoir un "toit". La palette au milieu améliore la circulation d'air au sein du crib.

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