Aller au contenu principal

Influenza aviaire à H5N8 : La France passe en risque « élevé »

Des dindes ou des pintades en fin d'élevage et habituées au plein air sont difficiles à claustrer en permanence
© P. Le Douarin

L’arrêté a été pris le 4 novembre et publié le lendemain au journal officiel, avec application à partir du 6 novembre, selon le communiqué de presse diffusé le 5 à 12 heures (voir en pièce jointe). Désormais, les 46 départements métropolitains possédant des zones humides, celles susceptibles d’accueillir des oiseaux migrateurs, ont été placés en risque « élevé ». Les autres restent en risque « modéré ».

Cette décision est motivée par l’accélération de la progression du virus depuis la mi-octobre, d’abord observée sur l’avifaune sauvage aux Pays-Bas, puis quasi simultanément en Allemagne et au Royaume Uni. De plus, les deux seuls élevages commerciaux touchés (Pays-Bas et Royaume Uni) sont des sites de production d’œufs à couver, où la biosécurité est souvent au-dessus de la moyenne.

Le risque élevé se traduit par des mesures de biosécurité renforcées, définies par l’arrêté du 16 mars 2016. Aucune dérogation à ces mesures n'est possible dans les exploitations non commerciales :

Pour les élevages commerciaux :

  • Claustration des volailles ou autres oiseaux captifs ou leur protection par des filets, avec réduction de la dimension des parcours ;
  • Les palmipèdes gras en phase d’élevage doivent impérativement être claustrés, lorsque le nombre cumulé simultanément présent dans les différentes unités de production et ayant accès à un parcours est supérieur ou égal à 3 200. En dessous, une dérogation peut être demandée.Les camions de transport de palmipèdes âgés de plus de 3 jours seront bâchés ;

 

Pour les autres secteurs :

  • interdiction d’organiser des rassemblements d’oiseaux y compris sur les marchés (marchés au gras…) ;
  • interdiction des transports et lâchers de gibiers à plumes ;
  • interdiction des transports et d’utilisation d’appelants dans le cadre de la chasse au gibier d’eau ;
  • interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée en France ;
  • La vaccination est obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés par un filet.

 

Indépendamment du niveau de risque, les palmipèdes doivent être systématiquement alimentés à l'intérieur des bâtiments du 15 novembre au 15 mars. Ils sont aussi l'objet d’un contrôle avant chaque mouvement de troupeau afin de détecter le plus rapidement possible tout risque de diffusion du virus.

Selon nos informations, certaines DDPP seraient réticentes à accepter les demandes de dérogation formulées via les vétérinaires sanitaires des élevages. Or, il est difficile de maintenir en claustration intégrale des dindes et des pintades festives qui sont habituées au plein air et qui arrivent en fin de croissance.

Voir aussi :Le virus H5N8 se répand le long de la Mer Baltique

Les plus lus

L'élevage alternatif est devenu dominant, mais la cage résiste très bien au delà d'un atelier de 50 000 poules.
Recensement agricole en volailles : La poule pondeuse a le vent en poupe

L’évolution des modes de production sous la pression du bien-être animal s’est traduite par une mutation structurelle…

Jérôme Perrodin avec son épouse Linda : « J’ai opté pour un système de volière qui incite les poulettes à circuler verticalement mais aussi horizontalement, et ceci ...
« Ma volière favorisera la mobilité en 3D des poulettes »

Installé en Ille-et-Vilaine, Jérôme Perrodin a investi dans un bâtiment neuf pour poulettes futures pondeuses d’œufs bio,…

Anis Farhat, directeur d’exploitation de Taissir, entouré de Fabrice Poisbeau et de Guirec Rollando, de Sodalec Distribution : « La filtration d’air a largement ...
En Tunisie, des poules pondeuses sous air filtré pour en finir avec les salmonelles

Filtrer l’air des bâtiments de poules pondeuses de l’entreprise tunisienne Taissir a été une mesure sanitaire clé pour enrayer…

Avec l’IA, Jean-Luc Martin compte passer de la correction des dysfonctionnements des bâtiments d’élevage au copilotage de leur conduite par l’éleveur.
Big Data : Tell Élevage vise la supervision des poulaillers avec l’intelligence artificielle

La start-up Tell Élevage prévoit d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour créer un outil de conseil au pilotage en…

Poulets chez un éleveur d'Univol équipé en lumière naturelle en 2018. En 2025, la moitié des poulaillers sera en lumière naturelle.
Bretagne : L’organisation de producteurs avicoles Univol accélère dans le poulet lourd

Le groupement breton des producteurs de volailles de chair Univol a conforté en 2023 son projet stratégique vers le poulet…

Le lien avec leurs animaux est la plus grande satisfaction des éleveurs, toutes espèces confondues.
Comment les éleveurs perçoivent les enjeux du bien-être animal ?

La perception des enjeux sociétaux, notamment du bien-être animal, par les éleveurs est plurielle apprend cette enquête…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)