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Greenback propose un indicateur universel de bonne santé des sols

L’entreprise Greenback a pour ambition de devenir une agence indépendante mondiale de notation des sols. Un potentiel outil pour aider le viticulteur à adapter ses pratiques vers l’agroécologie.

Les viticulteurs pourront bientôt faire évaluer le bon état de leurs sol par une agence indépendante. © X. Delbecque
Les viticulteurs pourront bientôt faire évaluer le bon état de leurs sol par une agence indépendante.
© X. Delbecque

« Aujourd’hui l’agriculteur a des contraintes sur ses pratiques, mais il n’y a personne pour en évaluer l’impact », lance Quentin Sannié, cofondateur de Greenback. Partant de ce constat, l’entrepreneur a souhaité mettre au point une méthode permettant d’apprécier le bon état écologique, fonctionnel et sanitaire d’un sol. L’indicateur de « santé » des sols, noté A (bon), B (à améliorer) ou C (médiocre), repose sur trois indices qui sont la biodiversité, le carbone organique et l’intégrité. Le premier est calculé en fonction de la quantité et la diversité des micro-organismes, estimées par analyses ADN. La caractérisation du carbone organique est faite par la méthode Rock Eval et l’intégrité (pollution, érosion…) est évaluée par le préleveur couplé à des éventuelles analyses chimiques. « Notre méthode est fondée sur deux types de mesures : des prélèvements au sol et une contextualisation, explique le cofondateur. On regarde la texture, l’environnement, les pratiques sur la parcelle. Tout cela sert à nourrir une intelligence artificielle et développer un modèle prédictif. » Le but de la démarche est d’apporter un instrument de mesure objectif, comparable dans le temps et dans l’espace, pour permettre aux agriculteurs de prendre des décisions sur leurs pratiques agronomiques. L’entreprise s’est appuyée pour cela sur les conseils et travaux de nombreux organismes et consultants reconnus tels que l’Unité mixte de recherche agroécologie de Dijon, l’université de Washington à Seattle (États-Unis), Marc-André Selosse, microbiologiste du Muséum national d’Histoire naturelle ou encore Claire Chenu, spécialiste de la matière organique à AgroParisTech.

Un coût espéré de quelques euros par hectare et par an

Greenback est en phase pilote depuis 2019 avec des tests en Europe, aux États-Unis et en Afrique pour valider l’approche scientifique et le process opérationnel. L’objectif est de débuter la commercialisation du service au printemps 2021. Le coût actuel d’une analyse est de quelques centaines d’euros, mais il devrait baisser avec l’industrialisation du processus. « L’idée est d’en faire quelque chose d’accessible, réalisable en masse. Avec une formule d’abonnement sur sept ans, cela devrait revenir à quelques euros par hectare et par an », assure Quentin Sannié.

Interrogée sur le sujet par nos confrères d’Agra, la directrice scientifique adjointe à l’environnement de l’Inrae, Chantal Gascuel, a rappelé que le sol est un milieu complexe que l’on est encore en train de découvrir. Selon elle, une telle initiative doit être considérée comme une première étape vers l’acquisition d’outils qui devraient être à l’avenir plus précis et performants.

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