Aller au contenu principal

Baisse des surfaces bio : « les bios ont perdu plus de la moitié de leurs aides environnementales avec la nouvelle PAC », déplore la Fnab

La fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) réagit aux chiffres 2024 de l’agriculture biologique. Elle déplore le manque de soutien aux agriculteurs bio qui expliquerait en partie la baisse des surfaces bio depuis deux ans en France.

Coquelicot dans un champ de blé
Après un recul de 54 248 hectares en 2023, les surfaces agricoles conduites en agriculture biologique ont encore reculé de 56 197 hectares en 2024. Cette baisse des surfaces bio en France est essentiellement dû au recul de 92 541 hectares de cultures de céréales et oléagineux bio.
© Gabriel Omnès

« Il ne faut pas oublier qu’entre 2015 et 2023, les agriculteurs bio ont perdu plus de la moitié de leurs aides environnementales, alors que le budget global de la PAC, lui, n’a baissé que de 5%. Une partie de cet argent a été sanctuarisé vers la conversion sans se préoccuper de la stabilisation des fermes converties à l’agriculture bio », a réagi Loïc Madeline, polyculteur éleveur dans l’Orne et coprésident de la fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) suite à la présentation des chiffres de l’Agence bio le 12 juin dernier et d’ajouter « l’erreur serait d’utiliser ce budget bio à d’autres fins que celui de soutenir et développé l’agriculture biologique ».

Lire aussi : Agriculture biologique : surfaces, arrêts et marché du bio en 2024 en dix chiffres clés de l’Agence Bio

Une baisse des surfaces bio liée à un manque de soutien des producteurs bio, selon la Fab

Selon la fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), la baisse des surfaces conduites en agriculture biologique pour la deuxième année consécutive soulignée par les derniers chiffres de l’Agence bio doit être reliée au recul du « soutien économique de la PAC aux producteurs bio ».

Lire aussi : Bio : une baisse des surfaces viticoles en 2024 mais une hausse des ventes de vin

La Fnab réclame une hausse de l’écorégime bio à 145 euros par hectare et par an

Et la Fnab de déplorer que la ministre de l’Agriculture refuse de profiter du premier bilan de la PAC 2023 pour corriger le tir en utilisant les reliquats des aides non utilisées pour la conversion bio pour financer « une hausse de l’écorégime bio à 145 euros par hectare et par an ».

Lire aussi : Coupes budgétaires : « Annie Genevard veut-elle la peau de l’agriculture biologique ? »

Selon la Fnab, en 2024 les fermes bio auraient bénéficié de 362 millions d’euros de soutien grâce à l’aide de crise, « soit la moitié des 700 millions annoncés ».

Détails du soutien à la bio pour 2024 selon la Fnab

Répartition des aides bio en 2024

Lire aussi : Quelle part de surfaces bio sur les zones de captage d’eau potable ?

Les plus lus

parcelle d'herbe entourée de haies et d'arbre
Grand Est : la Safer recherche des agriculteurs bio pour s'installer sur 59 ha
Deux opportunités d’installation en agriculture bio sont proposées dans les communes de Germaine et Bétheny, dans le Grand Est.
papillon sur une fleur de trèfle
Agriculture biologique : la Commission européenne ouvre un appel à contributions en vue de simplifier la législation en vigueur
La Commission européenne vient de lancer un appel à contributions afin d’établir une proposition de simplification de la…
Le bio retourne dans le vert au mois d’octobre
Les Marches
Pour la première fois depuis plus de quatre ans, les produits bio renouent avec la croissance des ventes tous secteurs confondus…
PLF 2026 - Crédits d’impôts bio, haie, HVE, allégements fiscaux : quelles mesures agricoles adoptées par les députés ?
Portail Reussir
En première lecture, les députés ont adopté les 13 et 14 novembre derniers plusieurs amendements dans le cadre de la partie…
Pomme de terre bio : l’offre revient, qu’en sera-t-il de la demande
Les Marches
Les disponibilités de pommes de terre bio pour l’industrie vont progresser cette année, tandis que celles pour le marché du frais…
Comment évolue le prix du GNR ?
Machinisme
Le prix du gazole non routier pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs qui en ont besoin pour alimenter leurs engins…
Publicité