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Géode, au cœur de la sélection ovine

L’organisme Géode participe à améliorer les aptitudes génétiques du cheptel français en appliquant une sélection stricte selon les standards de chaque race, tout en visant de nouveaux critères comme le caractère de résistance aux parasites.

Béliers au pâturage
Les béliers en centre d'élevage de la race solognot pâturent durant leur séjour à Géode.
© Géode

« Une organisation de producteurs de reproducteurs » peut-on lire sur le site de l’organisme de sélection Géode. Fondée en 1977 sous le nom de « Charmoise repro », la coopérative intègre d’autres races dès 1990 et devient « Géode ».

Au travers de ses 290 élevages adhérents, l’organisme assure désormais la sélection et la multiplication de 20 000 brebis de treize races. Tant des races rustiques (Clun Forest, Berrichon de l’Indre, Est à Laine mérinos, Shropshire, Solognote), que bouchères (Dorset Down, Charmoise, Berrichon du Cher, Rouge de l’Ouest, Suffolk, Hampshire, Clun Forest) et prolifiques (Finnoise, Romanov), sont sélectionnées pour leurs qualités respectives.

Le site du Beignet à Roussines, dans l’Indre, a deux missions : la recherche de nouveaux caractères génétiques et la gestion des centres d'élevage.

Une sélection multi-étage

 

 
Un salarié trie un bélier prêt à être vendu.
Le site du Beignet à Roussines (Indre) organise organise les ventes de reproducteurs des centres d'élevages. © G. Béroud

Au sein des élevages, Géode a pour mission de qualifier les animaux aptes à être reproducteurs. Les béliers retenus sont alors certifiés « béliers reconnus (R) » par l’organisme de sélection Géode.

Les meilleurs béliers sont envoyés en station de contrôle individuel. L’objectif est de placer les mâles de même âge, autour de 90 jours, dans les mêmes conditions d’environnement et d’alimentation, afin d’exprimer leur potentiel de croissance. La station réalise le pointage morphologique des animaux selon les critères de la race et mesure la croissance et le taux de gras.

Les animaux conservés dans le schéma de sélection deviennent des « béliers recommandés (RD) ». Les meilleurs étant ceux présentant à la fois des bonnes performances individuelles de croissance et de bonnes ascendances sur les caractères d’élevage (prolificité et valeur laitière), les « recommandés mixtes (RDM) ».

Les dix meilleurs jeunes mâles de chaque génération en races Berrichon du Cher, Rouge de l’Ouest et Suffolk, sont contrôlés sur leurs qualités bouchères via leurs descendances. Les meilleurs béliers sont alors qualifiés « améliorateurs (AM) » et serviront pour l’insémination animale.

Sélectionner sur la résistance au parasitisme ?

Géode a lancé il y a cinq ans un programme d’étude sur le caractère de résistance aux parasites, consistant à infester plusieurs fois un lot par des parasites gastro-intestinaux, les strongles, afin d’évaluer le caractère de résistance aux parasites. « La résistance au parasitisme devient un critère de sélection de plus en plus important pour certaines races comme la Rouge de l’ouest », souligne Zoé Guerin, alternante à Géode.

D’autres programmes de recherche sont également en cours, notamment sur le développement de la génomique pour le gène de l’hypermuscularité, ou encore sur la caractérisation de la rusticité (autonomie, adaptabilité aux différents milieux, résilience).

La carte d’identité du bélier

 

 
Certificat d'origine et de qualification (COQ)
Le certificat d’origine et de certification (COQ) réunit les performances individuelles et de parenté du bélier. © G. Béroud

Pour les treize races dont elle assure le schéma de sélection, Géode est le seul organisme à pouvoir certifier la qualification génétique d’un reproducteur. Pour cela, il délivre un un certificat zootechnique européen, qui réunit toutes les informations relatives aux mesures de qualification du bélier et de sa parenté.

On y retrouve le numéro d’identification et les performances individuelles du bélier : le poids à âge type (PAT), le gain moyen quotidien (GMQ) et les index de qualités maternelles et de qualités bouchères.

 

 
Bélier Charmoise
Bélier conforme aux standards de la race Charmoise. © Géode

Mais surtout, un certificat zootechnique européen met en avant la qualification du bélier selon les différents niveaux de qualités : reconnus, recommandés et améliorateurs. Si les béliers « AMBO » sont améliorateurs de la qualité bouchère globale, les « AMEL » améliorent les critères d’élevage (prolificité et valeur laitière), et les « ELITE » améliorent les deux.

« L’achat d’un bélier est un investissement à ne pas négliger. C’est par la voie mâle que s’améliore le plus rapidement la génétique du troupeau. Acheter un bélier certifié par un Organisme de Sélection permet de vérifier ses qualifications et ses origines », peut-on lire sur le site.

Toujours dans cette volonté d’être au cœur des innovations, Géode s’apprête à s'associer dans un projet agrivoltaïque sur le site de Roussines. Les études d’impact sont en cours, pour l’installation de panneaux photovoltaïques sur 20 hectares de prairies permanentes du centre.

Côté web

Retrouvez comment déchiffrer le certificat zootechnique européen sur geodesheep.com/fr/qualite-des-reproducteurs.

Rédaction Réussir

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