Nouvelle-Zélande
Zespri est décidé à investir au long terme pour l’avenir du kiwi
Nouvelles variétés, paiement au producteur en hausse : l’organisation du kiwi néo-zélandais Zespri affiche sa bonne santé, et ses ambitions, malgré la conjoncture.
L’esprit est au beau fixe dans la filière du kiwi en Nouvelle-Zélande suite à l’assemblée générale de Zespri la semaine dernière à Tauranga. En effet, l’association de commercialisation a réussi à présenter des résultats financiers stables. Son président, John Loughlin, a souligné que « les campagnes 2009 et 2010 ont été caractérisées par des conditions de marché difficiles au Japon, en Europe et en Amérique du Nord. Cependant, malgré cela et des conditions météorologiques qui ont impacté les volumes, les ventes de Zespri sont restées fortes. » Du coup, Zespri a pu assurer à ses producteurs un prix par plateau revalorisé quelle que soit la catégorie: 8,44NZ$ (4,69€) au mois d’août 2010 contre 8,17NZ$ (4,54€) en août 2009. De plus, l’assemblée générale a entériné la poursuite de sa stratégie commerciale et l’investissement dans de nouvelles variétés (trois sont en voie de commercialisation). Zespri renforce ainsi sa position d’acteur unique pour l’exportation de kiwis de Nouvelle-Zélande. D’autant plus que la Justice du pays lui a donné raison face à un groupement de producteurs Turners & Growers qui contestait ce monopole. Un début de débat avait pourtant fait surface quelques jours avant la tenue de l’assemblée générale. Par la voix de son président Marcus Wilkins, l’Association des producteurs indépendants de kiwis (IKGA) relevait que dans une résolution à voter portant sur le financement de la recherche de nouvelles variétés, existait un point sur la possibilité de se fournir ailleurs pendant les trois ans nécessaires à leur développement. Faux problème en fait. Zespri a depuis longtemps signé des partenariats avec des producteurs dans le monde entier pour approvisionner sa clientèle lorsque le produit néo-zélandais n’est pas disponible. Similairement, des licences existent en Italie, en France, au Japon, en Australie, en Corée du Sud et au Chili pour la culture de la variété Gold. Sans rentrer dans la polémique, Peter Ombler, président de l’Association des producteurs de kiwis (NZKGI), a souligné qu’acheter des kiwis précoces au Chili pour assurer à la marque sa place sur les linéaires jusqu’à l’arrivée du produit néo-zélandais faisait sens.