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Port belge
Zeebrugge fait les yeux doux à la France

Fin novembre, le port belge a présenté la palette de ses services aux opérateurs français.

Dans la compétition que se livrent les places portuaires du Range Nord (entre Le Havre et Hambourg), celle de Zeebrugge se caractérise par l'importance prise par les produits périssables, et les f&l en particulier. Dans le triangle composé par Anvers, Rotterdam et Zeebrugge, qui regroupe environ 65 % des flux maritimes vers l'Europe continentale, le port de haute mer de Flandre Occidentale se différencie de ses deux autres collègues par le fait qu'il n'est pas saturé. Avec trois terminaux portuaires traitant 20,3 millions de tonnes de marchandises et environ 2 millions d'EVP par an, Zeebrugge assure une ventilation facile du trafic. C'est un de ses avantages, mais pas le seul.

Le port a une longue tradition dans le traitement des denrées alimentaires (à l'origine c'était un port de pêche). Depuis 1984, le port est le point d'entrée principal pour les kiwis néo-zélandais de Zespri (140 000 t/an) contrôlés et conditionnés sur place à BNFW (Belgian New Fruit Wharf), un entrepôt de 60 000 m2 , filiale de Sea-Invest. Si on ajoute Zeebrugge Food Logistic et le Flanders Cool Center, la place propose plus de 287 000 m3 de capacité de stockage.

Zeebrugge est fortement connecté à son arrière-pays

Le transport par voie ferrée a pris depuis quelques années de l'importance. « Cela nous permet d'élargir notre hinterland, note Philippe Le Petit, directeur France du port de Zeebrugge. Nous avons une liaison avec le hub allemand de Duisbourg dix fois par semaine pour les marchés du Nord et de l'Est de l'Europe, et avec Dourges, près de Lille, trois fois par semaine pour l'Espagne, l'Italie, le Portugal... Nous avons d'autres projets sur la France qui pourraient se concrétiser en 2014. » Philippe Le Petit n'en dira pas plus. L'autre axe concerne le développement fluvial avec PortConnect, société spécialisée dans le transport par barges entre les ports d'Anvers et de Zeebrugge et plus loin dans le pays via le Rhin. Les produits périssables sont particulièrement concernés, puisque les barges comptent en moyenne une centaine de prises reefer. La facilitation des opérations de dédouanement et de transit est souvent mise en avant pour expliquer la compétitivité du port. Il est vrai que, contrairement à ce que l'on peut quelquefois voir ici ou là en France, les divers services officiels (phytos, douanes), autorités du port et opérateurs travaillent de concert. Les Douanes ont mis en place sur la place de Zeebrugge des procédures qui facilitent grandement les opérations. La plus connue est la libre circulation des marchandises. Après le paiement de droits de douane en Belgique, sur la base d'une livraison intercommunautaire (en France par exemple), la TVA est reportée sur l'importation jusqu'à la déclaration de TVA périodique du réceptionnaire en France comme payable et déductible. De ce fait, il n'y a pas sur Zeebrugge de paiement de la TVA en liquide et le préfinancement de la TVA par l'opérateur n'est pas nécessaire. C'est aussi le cas avec la création du LCD (lieu de chargement et de déchargement), une spécificité belge. Il s'agit d'un endroit qui est agréé où la présence des Douanes n'est pas permanente. Cela permet un délai court dans les mainlevées.

Similairement, pour les entrepôts sous douanes, une vraie politique commerciale comme la suspension de droits de douane et de TVA sur l'importation pendant le stockage des marchandises dans l'entrepôt permet de mener des activités à valeur ajoutée comme l'emballage. Enfin, le e-guichet (E-Desk) autorise l'exportateur à accomplir lui-même les procédures. On devinera ici la volonté du port de passer outre le manque de transitaires sur place (ils sont plutôt à Anvers). Pourtant, pour un Français qui voudrait exporter via Zeebrugge, le transitaire reste important : les différents systèmes de déclarations dématérialisées en Europe (Delta en France, Atlas en Allemagne...) ne se reconnaissent pas encore...

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