Vingt ans
Impossible d’échapper ce lundi aux commémorations du 20è anniversaire de la chute du mur de Berlin. Bien sûr, cette journée a marqué la fin du XXè siècle. Et tant pis si aujourd’hui, nombreux sont les dirigeants politiques, surtout parmi ceux qui n’avaient rien vu venir, qui tentent de récupérer l’événement. Chacun veut avoir son morceau du mur de Berlin, comme au temps des Croisades, on voulait son morceau de la vraie Croix.
Le 9 novembre 1989 constitue bel et bien un tournant (même si la Pologne s’était dèjà dotée d’un gouvernement démocratique, et si le rideau de fer tremblait sur ses fondations en Hongrie et en Tchécoslovaquie). De cette date découle la réunification de l’Allemagne, l’ouverture à l’Est, la création de l’Euro et l’élargissement de l’Europe.
Les conséquences pour l’agriculture sont connues. Retenons-en simplement une : l’Europe sociale restant à construire, les distorsions de concurrence s’aggravent.
Le projet européen est de permettre le développement harmonieux des pays et des peuples du continent. Qu’il y ait dans les palais nationaux des technocrates qui rêvent d’importer de la main-d’œuvre à bas prix pour règler le problème de la filière fruits et légumes est une insulte aux commémorations de ce 9 novembre.