Endive - Recherche
Vilmorin lance le séquençage du génome de l’endive
Le numéro un mondial des semences d’endives, après plusieurs années de recherches, devrait mettre sur le marché de nouvelles variétés d’ici quatre à cinq ans.
Des chercheurs travaillent actuellement au séquençage du génome de l’endive. Après celui de la banane, et encore plus récemment celui du champignon de Paris, le séquençage de l’endive devrait permettre de réelles avancées en matière de sélection.
Le projet Cargese – qui concerne plus largement la chicorée et également le radis – a été labellisé en juillet dernier par le pôle de compétitivité Végépolys. Pour la famille des chicorées dont l’endive, il associe notamment les entreprises Hoquet, Vilmorin et Florimond Desprez.
Il devrait permettre des avancées décisives en matière de sélection variétale et surtout faire gagner de précieuses années sur des programmes de recherche exigeant encore aujourd’hui quinze à vingt ans pour la mise au point de nouvelles variétés d’endives. Cette filière a néanmoins connu de réelles avancées. « En l’espace de dix ans, nous sommes passés d’un potentiel de 150 000 à 250 000 racines forçables à l’hectare et même plus dans certains secteurs irrigables », souligne Xavier Chaubert, responsable produit endives chez Vilmorin. Pour ce faire, la filiale de Limagrain s’est appuyée depuis 2000 sur la technologie de la “Stérilité Mâle Cytoplasmique” (CMS) développée à la fois par l’Inra et par Florimond Desprez. « La CMS nous a fait faire un bond en avant considérable, précise-t-il. Cette nouvelle technique nous a permis d’obtenir une véritable homogénéité des racines au champ et la commercialisation de variétés à fort potentiel. » De véritables “formules 1” que certains endiviers n’ont toujours pas réussi totalement à dompter.
En tout cas, le projet Cargese devrait permettre de faire de nouveaux bonds décisifs. Et Vilmorin, le coordonnateur du projet, fonde beaucoup d’espoir sur ce décryptage du génome de l’endive.
En attendant, le numéro un mondial des semences d’endives n’est pas resté les bras croisés. La société devrait en effet mettre sur le marché de nouvelles variétés d’ici quatre à cinq ans. « On devrait apporter de la couleur, de la diversification en matière de formes et des endives beaucoup plus attractives pour les nouveaux consommateurs », confie Xavier Chaubert. Vivement demain !