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[VIDEO] Fruit 2050 ouvre le débat avec les citoyens

Le débat citoyen, second acte de Fruit 2050, a réuni près de 300 personnes à Angers, mardi 16 janvier dans la soirée. Les fruits et légumes ont lancé leur transition écologique… et il faudra savoir le dire !

Interfel et le Sival ont organisé le premier débat citoyen consacré aux fruits et légumes, mardi 16 janvier à Angers.
© A. Lasnier

Les fruits vont du verger à l’assiette… et l’information du chercheur au consommateur. Le débat citoyen organisé par Interfel et le Sival a constitué le second acte de Fruit 2050, nouvel événement européen du salon angevin. Près de 300 personnes ont participé à plus d’une heure et demi de débat sur le thème de la transition écologique dans la filière des fruits et légumes, animé par Mac Lesggy, présentateur de l'émission télé E=M6. Instigateur de cette première, Bruno Dupont, président du Sival et d’Interfel, a replacé les enjeux de la filière des fruits et légumes dans le cadre des engagements des EGA (Etats généraux de l’alimentation) : 50 % de la valeur de fruits et légumes issue des produits à haute valeur environnementale (HVE), augmentation de la production  sous signes officiels de qualité et réduction de 50 % de l’utilisation des pesticides à l’horizon 2030. « Car il faut du temps pour trouver et adopter des nouvelles méthodes alternatives de protection », a-t-il assuré. C’est sur ce dernier point que l’attente des consommateurs est la plus forte, a confirmé la représentante de Union nationale des associations familiales (UNAF). « Les consommateurs souhaitent aussi trouver plus de diversité dans les fruits et légumes », a-t-elle mentionné, précisant que « consommer 400 g de fruits et légumes par jour dans un ménage de quatre personnes coûte moins de six euros… moins cher qu’un paquet de cigarette ! ».

 

 

Un décalage entre les progrès réalisés et l'image des fruits et légumes

Malgré l’image forte et positive de naturalité, fraîcheur et santé des fruits et légumes, une autre vision perdure voire s'amplifie, attisée par un climat anxyogène : celle liée aux résidus de pesticides. Pourtant, « plus de 98 % des fruits et légumes respectent les normes concernant les limites maximales de résidus. Il y a beaucoup plus de bénéfices à consommer des fruits et légumes que de risques liés à la présence résiduelle des substances actives », a précisé Gérard Pascal, spécialiste en toxicologie. Selon Eric Birlouez, sociologue, « plus le risque est faible, plus la tolérance zéro est répandue ». « Ainsi, dans le cas des fruits et légumes, le risque résiduel est de plus en plus mis en accusation », relève-t-il. Pourtant, les efforts réalisés par les producteurs sont réels. « L’évolution, la révolution, de l’agroécologie tend vers des modes de production moins exigeants en intrants, en eau et en énergie », a assuré Christiane Raynal, responsable du pôle agroécologie du Ctifl. Ces avancées sont déjà mises en œuvre dans les vergers, comme en a témoigné Stéphanie Coffi Dit Gleize, responsable de production pomme à la SCA Rouge Gorge du Thouet. Mais elles subissent l’effet « Dame de cœur », en référence à la situation vécue dans Alice aux pays des merveilles : « la réalisation des progrès se fait dans un environnement qui lui aussi évolue dans le même sens, de fait il y a toujours un décalage », explique Damien Rousselière, enseignant-chercheur en économie à Agrocampus Ouest. Quant à la communication auprès du grand public, Mac Lesggy a conseillé aux professionnels des fruits et légumes de « communiquer avec sincérité et de répondre coup pour coup aux attaques ». Témoigner, montrer et ouvrir les portes des vergers, des serres et des entreprises de la filière apparaît donc comme une initiative bénéfique pour restaurer et conforter l’image des fruits légumes auprès des consommateurs. Le troisième et dernier temps fort de  Fruit 2050 se déroule ce mercredi 17 janvier, avec une conférence sur le thème « Comment produire différemment demain pour répondre aux attentes du marché ».

A lire aussi : En direct du Sival : Passer de la parole aux actes

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