Vers un accord dans le conflit logistique chez Carrefour
Dix neuf des trente entrepôts de LCM (Logidis-Comptoirs modernes), filiale logistique du groupe Carrefour ont été bloqués depuis mercredi dernier par des grévistes. Ce conflit, à l’appel des syndicats CFTC, FO, CFDT très rapidement rejoints par la CFE-CGC, fait suite à l’échec des négociations salariales obligatoires annuelles, renforcé par l’indignation suscitée par la prime de départ “astronomique” de Daniel Bernard. Parmi les 19 sites touchés par la grève, 3 d’entre eux, dans les régions de Toulouse et de Nîmes, ont été complètement bloqués.
La revendication des grévistes s’est portée sur une augmentation de 50 euros brut mensuel pour chaque salarié. Après négociations, la direction de Carrefour a réajusté ses propositions et de 24 euros, mercredi, on est passé à 34 euros samedi avec, en plus, 12 euros par mois de remise sur achat à partir du second trimestre 2005. Durant toute la semaine de blocage, le groupe Carrefour a mis en place des solutions de remplacement pour les approvisionnements, soit chez des grossistes en local, soit auprès de prestataires logistiques privés, afin de continuer à livrer les magasins, des Champion pour la plupart.
Reconnaissant ce lundi des “avancées”, la grande majorité des salariés de la société LCM a repris le travail, bien que les syndicats aient rejeté le protocole de fin de grève. Selon Christophe Guérard, représentant de la CFDT, “les syndicats ont rejeté à l’unanimité le protocole de fin de conflit et protestent sur les pénalités infligées aux grévistes.” Les salariés devaient se réunir ce lundi pour une consultation sur la reprise ou non de la grève.
Mais pour le moment, “les véhicules de livraison peuvent circuler normalement et continueront d’assurer un approvisionnement normal des magasins Champion, Shopi, Huit à Huit, Marché Plus. Les hypermarchés Carrefour ne sont pas concernés par ce mouvement de grève” a fait savoir la direction du groupe.