Vergers d’Anjou : une année bénéfique
pour le groupe coopératif angevin, l’exercice 2003/2004 fera partie des bons millésimes.
“En pomme, la dernière campagne est sans doute la meilleure depuis dix ans pour de nombreuses variétés, les tonnages européens ayant été les plus faibles de la période”, concluait en souriant Louis-Luc Bellard, président du Groupe Vergers d’Anjou lors de leur assemblée générale organisée à Angers le 21 janvier. Les chiffres sont là pour l’attester.
Pour un tonnage équivalent, le chiffre d’affaires consolidé du groupe au 31 juillet 2004 a progressé de près de 19 % sur 2003 pour atteindre 207 millions d’euros. Le résultat net consolidé du groupe atteint 615 000 E, une situation plus confortable que les 24 000 E de l’exercice précédent. La coopérative Vergers d’Anjou a même renoué avec les bénéfices en affichant un résultat net de près de 600 000 E. La saison précédente s’était soldée par un résultat net négatif de 175 000 E. “Les prix ont été incontestablement meilleurs qu’en 2003, commente Bernard Lauer, directeur général du groupe. Le chiffre d’affaires de la coopérative Vergers d’Anjou a d’ailleurs progressé de 7,5 % bien que la production de pommes ait baissé suite au désistement d’un partenaire. Nos filiales en Grande-Bretagne, essentiellement Hochfeld Ltd et Sicanjou Ltd, se sont encore plus développées que nos structures françaises. Leur activité a augmenté de 10 % et leur chiffre d’affaires de 20 %.” Si la Grande-Bretagne est un marché en développement pour le groupe, il n’en est pas de même pour tous les pays. La Scandinavie préfère actuellement se tourner vers la Pologne, la Hongrie ou l’Italie pour assurer ses approvisionnements. L’année 2004/05 s’annonce apparemment sous les mêmes auspices. Et les chiffres le démontrent. Au 17 janvier 2005, la plupart des variétés de pommes avaient été vendues 8 % de plus que l’an passé à la même date.
Développement de l’activité transformation
Mais tout n’est pas gagné pour cette campagne. La concurrence est exacerbée. La Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne ont localement des récoltes importantes. La Pologne et la Hongrie, dont les débouchés jusqu’à présent étaient orientés vers la Russie et la Biélorussie, se tournent maintenant vers leurs partenaires européens, les contraintes administratives ayant changé radicalement. Pour lisser ces aléas économiques, le groupe a donc décidé de développer son activité de transformation. L’assemblée générale a été l’occasion pour les arboriculteurs du groupe de goûter à un nouveau produit qui vient d’être mis au point après quatre ans de recherche. Il s’agit de Zapple, un produit de IVe gamme, destiné à la restauration hors foyer et à la vente à emporter. Ce sont des pommes coupées en quartiers, des snacks portions de 100 g dans un packaging transparent, pratiques à ouvrir et sans additif avec un délai limite de conservation de dix jours.
Le Groupe Vergers d’Anjou est déjà impliqué dans la transformation avec sa filiale Touraine Jus de pomme qui fabrique des jus monovariétaux. “Dans les dix ans, l’objectif du groupe Vergers d’Anjou, a déclaré Bernard Lauer, est de réaliser 50 % de son chiffre d’affaires dans le domaine de la transformation.”