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Fruits rouges - Regroupement
Ventoux Luberon, une nouvelle structure collective de vente

En Vaucluse, la Sica Edelweiss et la Sica des Bories ont créé l’événement en annonçant la création d’un bureau de vente commun, la SAS Ventoux Luberon.

La SAS Ventoux Luberon pèse environ 5 000 t de fruits et ne demande qu’à prospérer. « C’est le résultat d’une réflexion collective menée par quatre structures courant 2012, indique Jérôme Chabert, président de la SAS Ventoux Luberon et de la Sica des Bories. Mais nous avons rapidement réalisé qu’à quatre structures, la mise en place d’un bureau commun serait compliquée. Mais à fin 2012, le départ à la Sica Edelweiss du commercial, de l’agréeuse et de la comptable a précipité les choses. Nous avons rencontré le nouveau président de la Sica, Christophe Rimbert, et nous nous sommes retrouvés sur ce projet commun. »
Créée en 1993, la Sica Edelweiss (Carpentras) compte aujourd’hui quarante-sept adhérents pour un volume qui se situe entre 2 500 et 3 000 t. « Edelweiss a perdu en volumes et en adhérents suite aux difficultés de l’an dernier et de la reprise en main de la structure par une nouvelle équipe. Néanmoins, malgré le tumulte, la Sica a sorti un résultat positif de 90 000 E sur l’exercice précédent grâce aux producteurs qui ont accepté de faire des efforts pour remettre le navire à flots. » Le raisin de table demeure le principal produit d’Edelweiss avec environ 1 700 t, suivi par la cerise à 900 t. Le reste du tonnage se partage entre les fraises (de 50 à 100 t en fonction des années), l’abricot, le coing et la prune.
En 1989, la Sica des Bories s’implante dans la Vallée du Calavon précisément à Cabrières d’Avignon, entre Apt et Cavaillon. Elle regroupe vingt-sept adhérents pour un potentiel de 1 000 t, soit 200 t de cerises, 600 t de raisins de table et 100 t d’abricots et des prunes. « Avec 1 000 t, on n’existe pas sur le marché. D’où l’intérêt de faire front commun. » Pour l’heure, les schémas d’organisation n’ont pas varié : le bureau a été installé dans les locaux de Carpentras plus vastes que ceux de Cabrières. Néanmoins, les deux stations restent indépendantes (avec un chef de station chacune) dans leur fonctionnement de réception, conditionnement et stockage. « Aux Bories, nous traiterons les petits lots, pour une question de facilité et, à terme, nous allons évoluer vers un seul point de départ pour faciliter la vérification de l’intégralité des lots. »

L’agréage, un enjeu essentiel
Le cahier des charges de production est en cours d’harmonisation pour les deux structures et une attention particulière sera apportée à l’agréage. « Un cahier de contrôle commun va être mis en place, souligne Laurent Garcia, responsable de la station de Carpentras, pour gagner en qualité et en homogénéité de la marchandise. Nous avons également impliqué les producteurs dans cette démarche pour les sensibiliser afin que derrière la production il y ait un client. Nos clients ont été également informés de notre démarche qui devrait les rassurer sur la qualité, le suivi de celle-ci et de la régularité de nos marchandises. »

Préserver la segmentation entre les différentes marques
Un “tri” a également été réalisé pour clarifier la segmentation au sein des différentes marques. « La Sica des Bories ne dispose que d’une seule marque “Senancole” qui sera préservée. En ce qui concerne Edelweiss, explique Laurent Garcia, nous avons éliminé des marques satellites. Désormais, les fraises seront commercialisées à la marque “Fraise de Carpentras”. Les cerises le seront à marque “Cerise de Venasque”, voire “Edelweiss” pour celles qui seraient produites hors de la zone, mais plus de Cherries. Enfin pour le raisin, nous terminerons les stocks existants. Nous avons choisi, pour cette campagne, de réduire la segmentation pour optimiser l’outil de travail. L’idée fondamentale étant de prévoir, pour 2014, une seule marque commune. »
Sur le plan de la commercialisation, des pistes nouvelles sont ouvertes. « Les deux structures, rappelle Laurent Garcia, étaient sur des débouchés globalement similaires : 50 % GMS, 40 % grossistes et 10 % export. Notre ambition nouvelle est de passer à 70 % en GMS et de développer l’export. Sur ce point nous allons inciter nos adhérents à entrer dans la démarche GlobalGap. » Les deux entreprises projettent également des investissements en commun « pour rationaliser les tâches et permettre aux adhérents une meilleure valorisation de leurs produits et un réaménagement de la station de Carpentras sur-dimensionnée. »
Pour le reste, Christophe Rimbert forme des projets. « Certes nous partons de très bas, mais nos adhérents sont prêts à faire des efforts, notamment cette année pour assurer les volumes et faire de la campagne 2013 une année de stabilisation. Avec un seul objectif : produire bien et reconquérir la clientèle. Par ailleurs, je tiens à préciser que nous sommes ouverts à toute forme de proposition qui pourrait augmenter les volumes du bureau commun de commercialisation. »

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