Val Nantais : la mâche tire les résultats vers le haut
Heureusement, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Suite à la médiocre campagne de 2004, Val Nantais affiche un résultat d’exploitation 2005 des plus corrects, de 570 000 euros soit +66 000 euros par rapport à 2004. La coopérative nantaise retrouve une situation qui dépasse même celle de 2003 dont le résultat d’exploitation s’élevait à 413 000 euros. Le chiffre d’affaires a progressé de 12 % par rapport à l’exercice précédent pour atteindre plus de 45 millions d’euros. Cette évolution s’explique majoritairement par un volume de mâche commercialisée en hausse de 6 % “avec des prix très fluctuants mais globalement supérieurs à la campagne précédente”, souligne le rapport d’activité. La mâche représentant 43 % du chiffre d’affaires de Val Nantais, cette culture sert logiquement de baromètre à la coopérative. Et il paraît de plus en plus évident que cette activité dépend des conditions hivernales en Europe, notamment en Allemagne : “La rigueur de l’hiver a provoqué un déficit de l’offre et une bonne tenue des marchés”.
Si la coopérative enregistre un développement de plus de 10 % de la barquette thermo Mâche “Gourmande” et même plus de 20 % pour la barquette Mâche “Surprise”, ce n’est pas le cas pour la barquette standard. Cette dernière accuse une baisse de 10 % principalement due au repli allemand.
Être attentif à la valeur ajoutée apportée par le conditionnement
Le président Bernard Géry a profité de l’assemblée générale de la coopérative pour s’insurger contre les producteurs locaux nantais qui approvisionnent les conditionneurs allemands avec de la mâche en vrac et qui ensuite viennent offrir leurs produits transformés aux distributeurs français : “Je voudrais ramener certains à la raison pour leur éviter d’être condamnés à brève échéance. Nous trouverions aberrant qu‘un viticulteur nantais choisisse une mise en bouteille hors de nos frontières ! Nous sommes pourtant dans cette situation !” Face à une conjoncture fragile et à une augmentation importante des coûts de production (+ 11 % pour le transport, + 27 % pour le carburant) Bernard Géry affirme que “nous devons donc être de plus en plus attentifs à la valeur ajoutée que nous apporte le conditionnement de nos légumes.” Ainsi Val Nantais s’est associé avec Ducros pour proposer une barquette de mâche accompagné d’un assortiment de condiments. La coopérative continue également à développer la IVe gamme. Dans un autre registre, la coopérative a conclu un partenariat avec une coopérative espagnole pour prolonger son offre en carotte botte.