Val de Loire : la crise de la pomme en toile de fond
Lors de l’Assemblée générale du Comité économique du bassin Val de Loire organisé à Chambray-les-Tours le 4 avril, la crise de la pomme figurait en bonne place malgré une volonté affichée des producteurs de ne pas sombrer dans le pessimisme.
En présentant l’activité au cours de l’assemblée générale, Louis-Luc Bellard, président de la section régionale fruit, affirmait : “Encore aujourd’hui le prix de la Braeburn n’est pas satisfaisant. La crise continue. La guerre des prix l’a donc emporté. A l’avenir, des changements interviendront forcément pour l’arboriculteur et les OP.” La saison a été particulièrement catastrophique pour les variétés bicolores de deuxième partie de campagne comme Braeburn, Jonagored, Idared mais aussi Fuji et Cameo. “Les pertes engendrées la saison dernière sont d’au moins 10 centimes d’euros/kg pour les producteurs”, signale Jean-Louis Moulon, président du Comité économique. Avec des surfaces qui s’érodent -le quart du verger a disparu en 5 ans- c’est l’avenir de la filière pomme du bassin qui est en jeu : “Si nous ne prenons pas de mesures, insiste Louis-Luc Bellard, la production du bassin va encore perdre davantage de pommes et de poires.
Le souhait d’une exonération de charges salariales
La section régionale a décidé de réunir en séminaire pour toutes les OP à la Morinière, station de recherche du Ctifl, durant une journée du mois de juin pour une réflexion stratégique et trouver une alternative à la guerre entre OP.”
En attendant Jean-Louis Moulon estime qu’il est trop tôt pour analyser dans le détail l’ensemble des promesses et perspectives offertes par le nouveau plan élaboré sous l’impulsion du Premier Ministre et intitulé “Plan de développement de l’arboriculture” : “ Même s’il paraît légitime que les Pouvoirs Publics interviennent, nous devons nous prendre en main pour assurer et consolider notre destin.” Les producteurs auraient souhaité néanmoins de la part des pouvoirs publics une exonération sur les charges salariales : “Avec cette mesure, revendique Charly Gautier, Président du syndicat des arboriculteurs de la Sarthe, qui aurait coûter 60 millions d’euros, l’Etat, au final, aurait été gagnant. Elle aurait permis de limiter les dépôts de bilan et de pousser les salariés de ces entreprises vers le RMI car ce sont pour la plupart des emplois non qualifiés.> Une note d’optimiste pointe pourtant dans ce tableau sombre : le chantier du pôle de compétitivité à vocation mondiale. Plusieurs projets ont été proposés notamment pour la pomme mais aussi le radis.