Olea & Co - Tunisie

UTIC à la conquête de nouveaux marchés

UTIC s’est lancé il y a quatre ans dans l’oléiculture, une diversification de son activité agroalimentaire (parmi beaucoup d’autres) et sa première récolte est en passe d’être commercialisée. Cette nouvelle marque, qui ne cache pas ses intentions de vendre à l’international, propose une cuvée monovariétale (100 % Arbequina) et un assemblage (Arbequina et Chemchali Gafsi). La première est décrite comme une huile douce aux arômes d’herbe fraîche, de tomate et d’olive verte. La seconde, plus classique, correspond aux critères d’huile d’olive extra-vierge, à la fois ronde et fruitée.
UTIC a implanté son verger aux portes du désert tunisien, à Gafsa (au sud-est du pays), recouvrant une superficie de 700 ha, et qui devrait atteindre l’objectif de 1 000 ha d’ici 2012.
Et le projet ne s’arrête pas là : sur le domaine, cinq nouvelles parcelles ont été plantées, jouissant d’un climat sec et chaud en été, et peu humide en hiver, avec des terroirs bien différents. C’est pourquoi, aux variétés déjà en production (comme Arbequina, Arbosana et Chemchali Gafsi), vont venir s’ajouter les variétés Koroneiki, Barouni et Chemlali.

Développer des zones défavorisées
Le projet a été conçu et adapté à la région pour des raisons évidemment agronomiques, mais aussi sociales. Le groupe Chaïbi (nom de la famille qui dirige UTIC) a pour objectif de développer l’économie dans des zones difficiles ou les plus défavorisées, en exploitant leur potentiel agricole. Le domaine emploie environ cent permanents et deux cents saisonniers, répartis entre les oliveraies et l’unité de trituration. C’est dire l’importance majeure de cette société dans le développement de la région ! Et le nombre d’emplois devrait doubler d’ici 2012.
Pour exploiter ce domaine, UTIC a choisi des modes de culture très performants. Il s’agit en premier lieu de vergers en exploitation intensive, « calés sur le modèle chilien ou californien, pour une plus grande rentabilité des plantations ». Pour le reste, les méthodes restent plus traditionnelles. Les olives sont récoltées à maturité en un temps record, grâce à la mécanisation (utilisation de machines à vendanger), puis pressées par lots variétaux dans un délai très rapide et stockées sous température et sous atmosphère contrôlées, avant d’établir des assemblages spécifiques : ils sont réalisés en fonction des demandes du marché et des goûts spécifiques de chaque pays destinataire.

Une gamme super premium
L’objectif est de monter une gamme premium au niveau international. Or, les huiles produites répondent aux critères de la catégorie super premium (Beyond Extra Virgin), notamment avec un taux d’acidité inférieur à 0,2 %.
La qualité des huiles est aussi garantie par l’utilisation de la méthode HACCP. Les domaines du groupe UTIC sont d’ailleurs engagés dans des processus de certification ISO 22 000, IFS et GlobalGap, et s’inscrivent dans le cadre d’un projet « écoresponsable, une logique de développement durable, notamment pour la préservation des réserves en eau et le recyclage des sous-produits ».
Les huiles de la collection “Olives et Oliviers”, au packaging particulièrement soigné, sont présentées en bouteille de verre de 50 ou 75 cl, en bidon en alu de 50 cl ou en coffret, contenant trois tubes de 6 cl pour la dégustation.
Elles feront donc leur apparition sur les marchés au printemps, dans les circuits de la distribution classique et sélective, dans laquelle la marque cherche à s’implanter. Elles seront également présentées au salon Foods & Goods-MDD Expo fin mars à Paris, au Sial à Toronto, à l’Anuga à Cologne, ainsi que dans différents concours oléicoles.