Usages orphelins : les Dom aussi
Un “séminaire sur la situation phytosanitaire des cultures tropicales” s’est tenu la semaine dernière à Paris. Comme leurs collègues européens, les agriculteurs ultramarins sont concernés par le chantier de la révision de l’ensemble des molécules actives engagé par la Commission européenne. Résultat aujourd’hui, seuls 19 % des usages contre les maladies sont couverts par des produits phytopharmaceutiques ou biologiques en agriculture tropicale, contre 85 % en agriculture continentale.
« Les cinq Dom français sont les seuls territoires tropicaux de l’Union européenne », constate David Dural, directeur de l’institut technique IT2. « Nous sommes principalement sur des cultures mineures : petites surfaces et petits marchés » qui n’intéressent pas les grandes firmes phyto. Les Pouvoirs publics ne pouvant pas développer indéfiniment les phases dérogatoires pour certains produits, le risque est d’arriver à des impasses techniques. Toutefois, les producteurs des Dom ne veulent pas tomber dans le pessimisme. Des solutions existent. Ainsi l’idée d’utiliser les résultats d’essais conduits dans des pays étrangers à l’UE, mais dont les productions, les climats et les sols correspondent à l’Outre-Mer, a été évoquée. Cela ne devrait pas être impossible.