Congrès
UNPT : plus de maîtrise pour mieux vendre
Retour aux sources pour le 13e Congrès de l'UNPT. C'est à Arras que s'est tenue la grande réunion annuelle, lieu de leur tout premier Congrès en 2003.
La ville nordiste n'a pas été choisie au hasard : elle est aussi située dans la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, première région productrice de pommes de terre française. De nombreuses personnalités régionales et syndicales étaient présentes. Sont par exemple intervenus Xavier Bertrand, le président de la nouvelle grande région, et Xavier Beulin.
Arnaud Delacour, président de l'UNPT, a exprimé les grandes orientations de l'UNPT en 2016. Elles se résument en quatre grands objectifs : la compétitivité de la filière (mieux la mesurer et lutter contre les distorsions européennes notamment), l'adaptation aux marchés, le contrôle sanitaire et la professionnalisation.
Comme l'an dernier (cf. fld hebdo du 18 février 2015) le mot d'ordre donné aux producteurs a été de s'adapter au marché. « Lorsque vous serez sur votre planteuse, posez-vous la question “Pour qui vous plantez” ? », a insisté Arnaud Delacour, ceci afin d'éviter la surproduction comme cela c'est produit en 2014. Pour l'UNPT, le marché du frais est “mature”. En revanche, des débouchés sont à prévoir dans la transformation notamment (cf. fld hebdo du 13 janvier).
Parmi les priorités : mieux maîtriser les coûts de production, moderniser les outils face à la concurrence européenne...
Parmi les nouveautés qui devraient voir le jour cette année, Potatodata, « le CNN de la pomme de terre », selon Arnaud Delacour, avant d'expliquer qu'il s'agit d'un système d'information sur les prix. C'est en fait un portail Internet sur lequel les producteurs informeront en temps réel leurs confrères des transactions qu'ils ont passées. « Attention, il ne s'agit en aucun cas de cotations, ni d'une mercuriale, précise le président, il s'agit juste d'une base de données sur les prix pratiqués. Ce système est basé sur ce que font déjà nos confrères belges et hollandais. » En quelques mots, « une sorte de base de données sur les prix pratiqués pour plus de transparence. Nous tenons à ce qu'elle soit renseignée uniquement par les producteurs. Nous ne voulons pas qu'il y ait quelque manipulation de prix que ce soit », précise encore Arnaud Delacour. « Il y aura bien sûr un modérateur et des vérifications. »
« Concrètement, le système est actuellement opérationnel », selon le président. Il est à l'état de test sur la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie. « J'espère aussi qu'on pourra décliner ce système d'information en application smartphone », a-t-il ajouté à plusieurs reprises.