Aller au contenu principal

Union des maraîchers de Genève : s’ouvrir à de nouveaux marchés

Créée il y a 60 ans, l’Union des maraîchers de Genève est un acteur incontournable sur le marché suisse. Mais à la veille des accords de libre-échange avec l’UE et des modifications de la politique agricole du pays (PA 2011), l’Union cherche de nouvelles voies.

“La coopérative est spécialisée dans les productions sous abris. A l’origine, explique Jacques Blondin, directeur de l’Union, elle a été créée pour approvisionner le marché genevois. Avec l’augmentation des volumes, nous avons dû sortir les marchandises de Genève pour gagner des marchés. Nous avons gardé la règle du non-apport total, ce qui permet aux maraîchers de travailler en direct avec leurs clients mais ils sont obligés de passer par l’Union pour les marchés hors canton.”

De ce fait, il est difficile de quantifier précisément les volumes produits par les 47 maraîchers genevois et français de la zone franche, adhérents à la coopérative.

L’Union commercialise 20 000 t de légumes/an (hors pommes de terre). Il s’agit d’aubergines, de concombres, de fraises (uniquement Mara des Bois) de salades et de son produit phare, la tomate. “Genève était réputé pour sa tomate charnue, ce qui nous a permis de gagner des parts de marchés. Nous avons été les premiers passer à la grappe puis à la cerise grappe, dont nous sommes le leader dans le pays.”

L’Union veut garder son rôle à l’expédition

L’Union, engagée dans une démarche marketing, a choisi la segmentation. Elle propose aujourd’hui “douze segments inspirés du modèle Savéol” et mise sur “le haut de gamme et le goût car on va perdre sur la cavalerie.”

L’Union commercialise environ un tiers de sa production auprès de Coop, un tiers auprès de Migros et un tiers auprès de grossistes. Sa stratégie est de “faire le plein sur Genève et de garder son rôle à l’expédition”. Mais face aux mutations qui se préparent, tant au niveau réglementaire que de la distribution, l’Union va devoir s’adapter. “Il est clair, souligne Jacques Blondin, que nous allons devoir faire appel à des importations pour assurer un approvisionnement de nos clients 12 mois sur 12 en nous spécialisant sur nos produits leaders. Une des perspectives qui se dessine est de voir la coopérative devenir une plate-forme de distribution sur la Suisse, en partenariat avec des prestataires de services. A court terme, les importations seront une question de survie pour nos entreprises de commercialisation.” Une manière feutrée de parler de category management.

Mais l’Union a des ambitions à l’export. “Nous sommes implantés dans un grand bassin de consommation qui va de Nyon à Evian. Nous envisageons de commencer à servir les villes françaises du bassin lémanique ou de Savoie, puis d’aller jusqu’à Lyon, qui moins éloigné que St Gall ou Zurich, puis Paris.” Enfin, pour boucler tous ces projets, l’Union construit une nouvelle centrale pour remplacer celle de Carouge.

Les plus lus

<em class="placeholder">Verger agrivoltaïque expérimental en pêches et abricots de la Sefra.</em>
Drôme : après la liquidation de la station expérimentale en fruits, la Sefra, quelles suites pour l’expérimentation ?

La station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra) a stoppé son activité début juillet. Une nouvelle structure est en…

<em class="placeholder">Des branches d&#039;un noisetier, verger de noisettes. </em>
Noisette et acétamipride : le « choc » de la filière après la censure partielle de la loi Duplomb

Plus que jamais politisé et médiatisé, le débat estival sur l’acétamipride a laissé la filière noisette dans une profonde…

<em class="placeholder">Des kiwis verts dans un verger Zespri en France. </em>
Kiwi vert : une allégation santé autorisée par l’Union européenne

L’UE a solennellement reconnu, fin juillet, que le kiwi vert augmente « la fréquence des selles », grâce à un…

<em class="placeholder">Verger de pommes rouges sur un rang et verte sur l&#039;autre.</em>
Pommes et poires : quelles prévisions de récoltes 2025 en Europe ?

Prognosfruit, qui s’est déroulé début août à Angers, a dévoilé des prévisions 2025 de production de pommes et poires…

<em class="placeholder">Différents types d&#039;abris sont représentés sur Campus fruits rouges. </em>
Expérimentation dans l’Aisne : qu’est-ce que le Campus fruits rouges ?

Afin de développer la culture de petits fruits rouges en France et de pallier le manque de données sur cette production, l’…

<em class="placeholder">Tests sur pommier au CTIFL</em>
Tavelure de la pomme : le biocontrôle n'est pas encore assez efficace 
Des alternatives à la référence cuivre-soufre sont testées en station pour lutter contre la tavelure du pommier. Pour l'instant,…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes