Jus de fruits
Unijus s'inquiète de la pression toujours plus forte sur les coûts de production
Sur un marché relativement stable en consommation, le coût des matières premières devrait encore progresser suite à de petites récoltes et de la concurrence avec les fruits de bouche.
En 2013, la consommation globale de jus de fruits en France a atteint 1,64 milliard de litres (soit 25 litres/an/personne), une consommation qui reste relativement stable (- 1,49 % vs 2012) dans un contexte difficile. Le drive affiche une progression importante puisqu'il pèse désormais 5 % du chiffre d'affaires des jus de fruits en 2013 (100 M€) contre 2,9 % en 2012. Alors que les jus de fruits représentent un débouché naturel pour 18 346 exploitations fruitières en France et que 90 % des jus de fruits consommés en France sont produits par la filière française, Unijus note la pression croissante sur les coûts de production (cf. fld hebdo du 9 octobre 2013). Outre la hausse de l'emballage (+ 5 % en 2013 pour le plastique, + 10 % pour le verre et + 10 % pour le carton), du transport (de 3 à 5 % chaque année) et de l'énergie (+ 10 % environ en 2013), les professionnels s'inquiètent du coût des matières premières (fruits) qui représente en moyenne 60 % du coût de production. « Les prévisions de récolte ne sont guère encourageantes, souligne l'interprofession. Les prix des fruits se maintiendront à des niveaux élevés et augmenteront souvent en 2014. » Les conditions climatiques (sécheresse au Brésil fin 2013), des récoltes en baisse (oranges du Brésil, mandarines espagnoles, tomates françaises, ananas thaïlandais, mangue Totapuri et limitation des plantations de fruits de la passion), la politique d'arrachage primé des vignes en Europe, la concurrence accrue d'autres cultures plus rentables (canne à sucre, maïs, soja), la compétition entre fruits de bouche et transformation, l'augmentation des droits de douanes (en mangue notamment)... sont autant de facteurs qui participent à des prix élevés pour Unijus. L'interprofession ne précise pas dans quelle mesure ces hausses se répercuteront sur le prix de vente aux consommateurs.