Une vie active en sous-sol
Une prairie permanente abrite en moyenne 260 millions d’animaux par mètre carré. Et un gramme de sol contient un milliard de bactéries et de champignons. Une diversité encore mal connue. Moins de 1 % des bactéries a été décrit et seulement 4 % des champignons a été identifié. Pourtant, sans cette vie dans le sol, la vie au-dessus du sol n’existerait pas. Devant son importance, elle focalise l’attention de beaucoup de chercheurs et expérimentateurs. Les méthodes pour l’observer se développent au champ et en laboratoire. Les techniques agronomiques sont aussi évaluées sous ce nouveau jour. Leurs impacts sur les différents groupes d’organismes du sol sont loin d’être anodins et parfois à contre-courant des idées reçues. Ainsi, les types de matière organique ou la régularité des apports de Bois raméal fragmenté sont encore à affiner pour que leurs impacts soient positifs sur le sol et les cultures (cf. p 60). Les modes de gestion des adventices en arboriculture marquent une grande disparité sur les différents groupes d’organismes. Le désherbage mécanique n’est pas en faveur de ceux-ci, tout comme les pulvérisations de pesticides chimiques ou minéraux.