Une unique station de conditionnement pour Terres de Saint-Malo
La station de conditionnement pour Terres de Saint-Malo est installée à la Gouesnière, en Ille-et-Vilaine. Elle s’étend sur 5 500 m2. Ce nouveau bâtiment permet de gagner en efficacité avec dix quais d’expédition.
La restructuration de la zone légumière de Saint-Malo, engagée il y a huit ans, avec le regroupement de plusieurs metteurs en marché en une seule structure de production touche à sa fin. Depuis un mois, les 175 producteurs de ce bassin de 8 000 ha, tous adhérents de la coopérative Terres de Saint-Malo, apportent leurs légumes dans une principale station de conditionnement.
Prévue d’être inaugurée en fin de semaine, la station se situe sur la commune de la Gouesnière, dans le Nord de l’Ille-et-Vilaine. Elle s’étend sur 5 500 m2, dont 70 % mis en froid. “Le nouveau bâtiment apporte l’homogénéisation totale de l’agréage, et nous permet de gagner en efficacité au déchargement comme au chargement (dix quais d’expédition)”, explique la directrice, Anne-Marie L’Aminot.
Le marché au cadran transféré à la Gouesnière
La nouvelle station de conditionnement de Terres de Saint-Malo, dont la direction ne souhaite pas divulguer le montant de l’investissement, remplace la station de Saint-Méloir des Ondes que Terres de Saint-Malo a dû quitter “sous la pression foncière”, précise la directrice. Terres de Saint-Malo garde à Saint-Méloir une grosse capacité de réfrigération et une station sur Pleurtuit. Mais c’est à la Gouesnière que Terres de Saint-Malo possède le gros de ses installations.
Ses bureaux, son marché au cadran transféré en mai dernier de Saint-Méloir des Ondes, et maintenant sa principale station de conditionnement sont à la Gouesnière. La coopérative peut se tourner vers l’avenir, après plusieurs années de grandes perturbations. En une dizaine d’années en effet, les différentes crises légumières ont fait des coupes claires dans les effectifs et les surfaces.
“Il y a près de quatre fois moins de producteurs qu’il y a dix ans, et les volumes commercialisés ont été divisés par deux” sur la même période à 50 000 t aujourd’hui, poursuit Anne-Marie L’Aminot. Ce qui fut longtemps l’emblème de la zone, la pomme de terre primeur s’est réduite “de 3000 à 300 ha en dix ans”.
Dans l’ordre des productions de la zone, le chou-fleur (20 millions de têtes) arrive en tête avec 63 % du chiffre d’affaires (près de 20 millions d’euros en 2005 avec 45 salariés), suivi du chou pommé, du poireau et du céleri. L’absence de la pomme de terre se fait sentir dans le calendrier, avec une activité forte de septembre à avril et plus creuse d’avril à septembre. D’ailleurs, Terres de Saint-Malo cherche à rééquilibrer son activité.