Sud-Ouest
Une tempête dévastatrice pour les abris légers
Le vent a emporté plus de 350 ha de tunnels et de serres. Les producteurs attendent maintenant de voir les dégâts causés par les inondations.
Fortement touchés par la tempête qui a ravagé le Sud-Ouest L’état de catastrophe naturelle est reconnu pour neuf départements : Aude, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales., le 24 janvier, les producteurs de fruits et légumes, notamment les maraîchers et les fraisiculteurs, tentent de parer au plus pressé pour sauver ce qui peut encore l’être. « Il s’agit d’une tempête hors norme, bien plus forte que celle de 1999,témoigne Michel de Lapeyrière, président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne. De gros dégâts ont été observés chez les serristes (notamment grands tunnels 5 m et 9 m) qui mettent en péril les cultures de fraises précoces et de salades. A priori, les deux tiers du parc lot-et-garonnais sont détruits. Les plastiques ont été déchiquetés et certains arceaux sont tordus, voire cassés. L’urgence est de les réinstaller, mais il faut compter 1 000 à 2 000 h de travail pour la dépose et la repose d’un hectare et environ 1 000 € de plastique pour le couvrir. »
Selon l’Association des producteurs de fruits et légumes du Sud-Ouest, sur la région Aquitaine, plus de 350 ha de cultures sous abris (tunnels et serres double parois) ont été touchés. 70 % des dommages concernent les couvertures plastiques et les charpentes légères. « La crainte concernant le petit bâti léger est qu’il ne soit pas assuré,souligne Bruno Lion, directeur adjoint de la DRAAF de Midi-Pyrénées. Cela risque de causer des difficultés supplémentaires aux producteurs. »
Les cultures légumières sous couvertures plastiques (carottes, asperges) ont également subi d’importants dégâts, ces couvertures ayant été arrachées sur des surfaces conséquentes (un tiers des surfaces primeurs en carotte). En arboriculture, ce sont surtout les structures et palissages liés aux filets paragrêles qui ont été arrachés et les brise-vents détruits.
Enfin, de nombreuses pertes d’exploitation sont liées aux coupures d’électricité et aux arbres tombés sur les routes, provoquant des difficultés de circulation et d’expédition.