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Embargo russe
« Une situation pernicieuse à moyen terme ! »

Tandis que les Pouvoirs publics coupent le robinet de la promotion, le CNIPT lancera sa campagne de promotion en janvier avec beaucoup d'incertitudes sur la troisième année.

«Pour avoir un commerce durable, il faut proposer une offre durable », a souligné récemment Thierry Lamblin, directeur commercial et marketing de Parmentine, lors d'une opération de promotion organisée par l'interprofession CNIPT et ciblant la presse culinaire et féminine. Il revenait ainsi sur l'embargo décrété par les autorités russes depuis le 1er janvier 2013. « A l'époque, les Russes ont demandé des contrôles supplémentaires, notamment en matière de maladies réglementées », précisait Florence Rossillion, directrice du CNIPT. Selon les campagnes, la France exporte en moyenne 7 000 t de pommes de terre (exportations directes franco-russes). Le CNIPT relativise toutefois ces chiffres en estimant que l'embargo concerne environ 60 000 t de tubercules, quand on prend en compte la marchandise transitant par l'Europe du Nord (Belgique et Pays-Bas).

Les importateurs russes rencontrent actuellement beaucoup de difficultés à trouver de nouvelles origines.

De son côté, l'Association France-Russie pour l'agroalimentaire (Afraa) estime que la Russie importe environ 272 000 t de pommes de terre chaque année. Et les importateurs russes rencontrent actuellement beaucoup de difficultés à trouver de nouvelles origines. Selon l'interprofession, ils se tourneraient vers des pays comme la Chine ou l'Egypte. Mais les courants commerciaux à partir de la Biélorussie ne sont pas non plus à négliger ! « Les Russes sont importateurs de pommes de terre relativement haut de gamme. Ce sont des segments de marché sur lesquels les Français étaient plutôt bien placés, souligne Patrick Trillon, président du CNIPT. Et même si au vu des quantités de tubercules annuelles exportées, l'impact de cet embargo n'est pas sensible, il va s'avérer pernicieux à long terme. » Un embargo russe, une production plus qu'abondante, et une consommation en baisse : l'interprofession doit faire feu de tout bois en matière de promotion… tandis que l'Etat coupe le robinet des aides à la promotion pour toutes les interprofessions. Le CNIPT lancera sa campagne de publicité “Chaque pomme de terre s'exprime à sa manière” dès janvier 2015. « C'est un plan de communication de trois ans. Nous sommes à la deuxième année mais on ne peut rien envisager sur l'avenir de cette campagne tandis que nos budgets sont amputés d'un tiers ! », a conclu Florence Rossillion.

 

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