Une seule variété, la Bourjasotte noire, pour l’AOC Figue de Solliès
Démarche engagée en 2000, l’AOC “Figue de Solliès” concerne quinze communes dont treize situées dans la Vallée du Gapeau qui fournit près de 75 % de la production française. Cette entité géographique doit assurer une certaine homogénéité à la production en raison des critères géographiques, climatiques, hydrologiques et pédologiques communs. D’autant qu’une seule variété peut prétendre à l’appellation : la Bourjasotte noire. C’est un fruit charnu, de couleur violette à noire, nervuré et caractérisé par son équilibre sucre/acidité. La zone a capacité à produire environ 1 500 t/an entre la mi-août et la mi-novembre.
La commercialisation est assurée pour 75 % des volumes par la coopérative Copsolfruits à Solliès Pont qui propose également de la figue bio. La coopérative couvre les marchés nationaux et l’export, alors que les producteurs indépendants alimentent les marchés locaux et de proximité.
Les produits transformés n’entrent pas dans l’AOC. Ils pourront seulement porter la mention “fabriqué à base d’AOC Figue de Solliès”. Le logo de l’AOC apparaîtra sur les colis dès la prochaine campagne.
“L’AOC ne va pas modifier le fonctionnement de la coopérative, explique Cyril Kointz, animateur du Syndicat de défense. L’accent sera seulement mis sur la traçabilité, avec l’apparition d’un numéro producteur ou leurs noms pour les indépendants. La date d’expédition sera également indiquée, car le cahier des charges prévoit un envoi cinq jours maximum après la récolte.”
La Fête de la Figue (dernier week-end du moi d’août) lancera la première campagne sous AOC. Mais ajoute Cyril Kointz, “il n’y a pas que le savoir-faire, la tradition et la qualité. L’AOC a une dimension économique et l’enjeu est de nous permettre de nous différencier de la figue turque.”