Section nationale salade
Une saison catastrophique
La section nationale salade s’est réunie en séminaire les 4 et 5 octobre à Pornic. Bilan d’une campagne plus que morose.
« Nous avons travaillé toute la saison en dessous du prix de revient. Cela ne s’était jamais vu », affirme Bernard Géry, président de Val Nantais et de la section nationale salade durant la conférence de presse qui a suivi les débats. Les producteurs des OP constatent : « En laitue, le prix de revient est en moyenne de 0,35 € pièce. Or les prix expédition pour la saison 2006 reviennent à 0,23/0,24 € la pièce. Quand une salade est proposée dans les rayons en dessous de 2 € la pièce, le producteur est rémunéré en dessous du prix de revient. » En chicorée, le constat est identique : « Pour produire et conditionner une chicorée, il est nécessaire de dépenser 0,8/0,85 € par pièce. Le prix expédition a été en moyenne de 0,5 € la pièce. »
Une météo très douce
Deux crises conjoncturelles ont en fait malmené la filière. Selon les indications du SNM, entre la mi-novembre et la mi-décembre 2006, l’écart sur le prix d’expédition par rapport à la moyenne hebdomadaire de référence établie sur cinq ans a été de 30 %. Un frémissement s’est fait sentir à l’approche des fêtes, mais, dès janvier et jusqu’à la fin de l’hiver, le SNM a noté 47 jours de crise conjoncturelle avec 43 % d’écart sur le prix expédition de référence. Les causes d’une telle morosité ? Une météo exceptionnellement douce : « C’est le facteur aggravant, souligne, Jean Porteils, président de la section régionale salade des Pyrénées-Orientales. Acheter au moindre coût plombe aussi la filière. » Bernard Géry voit toutefois une lueur d’espoir : « La distribution a, je crois, la volonté de mieux repositionner les fruits et légumes en rayon. Nous espérons que cela sera un élément déclencheur pour retrouver des parts de marché. »
En attendant et en raison de la campagne très perturbatrice de 2006, les prévisions de surfaces ne sont toujours pas connues. En Provence, René Roman, président de la section régionale BRM, affirmait que les surfaces en plein champ avaient régressé.