Une rentrée vitaminée et militante

Une petite vidéo fait actuellement le Buzz sur la toile. Réalisée par Microsoft, elle met en scène une marque et son client. Un couple qui se retrouve à l’occasion d’un dîner en amoureux. L’homme incarne la marque et la femme, la consommatrice impersonnelle. S’ensuit un échange où l’homme, sûr de lui, n’a qu’idées préconçues sur sa femme. Elle, tente de lui expliquer que leur relation ne lui va pas. Elle a besoin d’autre chose. Puis, lasse, s’emporte. « Tu ne me connais pas ! », lâche-t-elle en quittant la table. « Mais si !, lui rétorque-t-il. Tu as entre 18 et 34 ans. Tu aimes le caramel, les légumes bio, l’épilation au laser… Et ton salaire n’a pas évolué depuis deux ans… » Et d’ajouter alors qu’elle a déjà quitté la pièce : « Mais enfin restes ! Demain je te fais gagner un voyage aux Bahamas… »
Difficile de se débarrasser d’idées préconçues, de cette volonté de vouloir mettre les gens dans des cases, de cette “bien-pensance rampante” sur ce qui définit la fameuse “ménagère de moins de cinquante ans” ou plus récemment “la bobo ou le bobo parisien”. Alors comment les séduire, les consommateurs ? Comment savoir vraiment ce dont ils ont réellement envie ? Il est juste de bon ton de les affubler d’une définition. Mais est-ce la solution ? Essayez donc de vous identifier à l’une d’elle ? C’est quasi impossible. Certains jours les fruits exotiques vous font chavirer et le lendemain vous les avez en horreur, trouvez qu’ils ont trop voyagé, qu’ils ne sont qu’hérésie et que la pomme piquée du magasin vert d’à côté à les meilleures vertus. Comme le voisin… un jour vous lui trouvez un brin de sympathie et le lendemain après une nuit à ne pas fermer l’œil vous n’aurez qu’une seule envie : lui crever les pneus. Mais il est un effet sur la consommation et non des moindres qui ne changera certainement jamais, c’est l’effet météo. Revenant sur cet été, juillet démontre encore une fois, ce lien indéfectible entre consommation et soleil. Le melon ayant été l’une des grandes victimes d’un temps de Toussaint avant l’heure. Août heureusement a permis de rattraper cette ineptie du calendrier climatique. Espérons que septembre permettra d’en transformer l’essai et apportera une nouvelle dynamique dans les rayons. Déjà, grâce à des mises en avant et des animations attractives, une nouvelle dynamique pointe son nez pour séduire nos chères têtes blondes reprenant le chemin de l’école.