Sud-Ouest
Une réforme qui sécurise la filière pruneau
Le Comité économique du pruneau s’est réorganisé pour devenir AOPn. Son enveloppe d’aide annuelle de 40,4 M€ devrait lui permettre d’accélérer le renouvellement du verger.
« Nous avons mis en place, en 2007, une réforme importante pour le secteur du pruneau, qui est d’autant mieux tombée que l’année 2008 a été déplorable sur le plan de la production 28 000 t au lieu de 50 000 t habituellement., indiquait Claude Crouzet, président du Comité économique du pruneau, en ouverture de la 39 e Journée de la prune, à Ste-Livrade-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Cette réforme nous a apporté une sécurité de revenus que nous n’aurions pas eue avec l’ancien système. »
Forte d’une aide annuelle de 40,4 M€, qui lui sera versée pendant cinq ans, la filière a pu distribuer aux 1 530 producteurs regroupés au sein des huit OP qui ont rejoint la nouvelle AOPn (agréée en décembre dernier), 3 075 €/ ha de pruniers d’Ente. Dans le cadre de la réforme, chaque verger a été mesuré de façon exhaustive par GPS.
La filière compte ainsi 13 120 ha arborés. Mais ces vergers vieillissent dangereusement (23 ans d’âge moyen) et auraient besoin d’une bonne campagne de renouvellement pour garder leur potentiel annuel de 50 à 55 000 t. « Après la surproduction de 1997, 2 200 ha avaient été arrachés, rappelle Christian Amblard, directeur du comité. Puis nous avons eu de grosses tempêtes avec beaucoup de pertes et une reconstitution très partielle, si bien qu’aujourd’hui, il manque 1 600 ha de vergers jeunes (entre un et dix ans) pour maintenir les volumes de production et les calibres qui nous sont demandés sur le marché français. Une forte baisse peut déstabiliser les entreprises de transformation. L’aide à l’hectare étant versée dès la première année de plantation, nous avons tout intérêt à en profiter pour remplacer les vieux arbres par de jeunes plants. » Les producteurs voulant agrandir leur verger doivent réaliser une déclaration préalable de leur projet, qui devra entrer dans la limite des 300 ha supplémentaires fixée par l’interprofession.