Une récolte de pêche française précoce
La récolte de pêches et nectarines françaises devrait être proche de celle de l’année passée en raison d’une baisse structurelle du verger. « Nous avons dix jours d’avance en pêche et nectarine par rapport à 2016 », signale Bruno Darnaud président de l’AOP pêches et abricots lors du Medfel. Une précocité qui permet à la filière française d’annoncer ses prévisions de récolte comme chaque année à l’occasion du Medfel. A contre-pied de ses partenaires européens qui ont cette année déserté le salon, prétextant une date trop précoce pour annoncer des estimations. Près de 210000 t de pêches et nectarines sont donc attendues cette année en France. Un tonnage en légère augmentation par rapport à l’année dernière. La vallée du Rhône avait été frappée par des gels qui avaient fait baisser les volumes.
Floraison groupées mais nouaisons variables
Les volumes estimés restent en baisse de 15 % par rapport à la moyenne 2011-2015. « Cette baisse est surtout structurelle en raison des arrachages dus à la sharka, commente Bruno Darnaud. Mais les surfaces ont tendance à se stabiliser ». Les arrachages continuent en Languedoc-Roussillon, surtout dans les Pyrénées-Orientales, première région productrice avec un prévisionnel de 88 000 t pour 2017. En région Paca, le renouvellement du verger est dynamique. La saison y est prometteuse avec des conditions climatiques jusqu’ici favorables. « Les floraisons étaient groupées et la nouaison bonne, ce qui a nécessité un gros travail d’éclaircissage », commente Nathalie Bonnet. 66 000 tonnes de pêches et nectarines sont attendues. En Rhône-Alpes, les volumes attendus sont proches de 2016 avec 34 000 t. Si la floraison a été rapide, la nouaison a été moyenne. Les prévisions de récolte européennes de pêches et nectarines seront données lors d’une journée technique le 18 mai à Montpellier SupAgro.