Madagascar
Une production en souffrance
En cette année internationale de la pomme de terre à laquelle la Grande Île s’est officiellement associée la semaine dernière, force est de constater que le bilan de la filière à Madagascar n’est que partiellement positif. Le pays produit chaque année 220 000 t, une quantité qui ne suffit pas à satisfaire les besoins locaux. Généralement une activité de contre-saison, la culture de la pomme de terre est essentiellement regroupée dans les régions de rizières comme le Vakinankaratra. Côté exportation, il reste encore beaucoup à faire. La quantité que le pays envoie sur le marché international ne cesse d’augmenter depuis 2004, mais reste faible : 160 t en 2007 contre 80 t en 2006. C’est que le pays souffre d’une part, de faibles potentiels exportables (variétés non adéquates) et d’autre part, d’un manque crucial d’infrastructures, particulièrement celles de stockage au froid sur les ports et les aéroports. Du coup, bien que disposant d’un quota de 1 000 t sur le marché mauricien, la Grande Île ne peut le satisfaire. Cependant, le ministère de l’Agriculture entend profiter de l’année internationale pour réorganiser la filière avec comme une priorité, la lutte contre les maladies dans les zones à forte production.