Isère
Une légumerie pour soutenir l’agriculture locale
Prévue pour assurer la pérennité de 1 600 exploitations légumières, la prochaine légumerie s’installera soit sur le MIN de Grenoble, soit dans l’atelier protégé de Fontaine.
Près de 1,5 tonne par jour : c’est la capacité de préparation en fruits et légumes de la future légumerie de l’agglomération grenobloise. Porté par l’Adayg (association pour le développement de l’agriculture dans l’Y grenoblois) et les collectivités locales, le projet, à l’étude depuis un an, vise au maintien d’une agriculture de proximité, grâce à une diversification des circuits de commercialisation des produits locaux, et au développement durable, avec une réduction des transports et la mise en place de circuits courts.
Deux projets d’implantation sont en compétition : le site du Min de Grenoble et la commune de Fontaine. Le premier présente un intérêt de proximité avec la future cuisine centrale de la ville (7 000 repas/jour), ce qui faciliterait les échanges entre les deux structures. A ce titre, la municipalité s’est engagée à introduire des produits issus de la légumerie une fois par semaine. Mais le coût de cette option est de 600 000 euros, soit 100 000 euros plus élevés que la seconde option. Celle-ci prévoit une implantation dans l’atelier protégé de Fontaine. Une configuration qui permettrait aux partenaires (collectivités et entreprises) de répondre aux quotas d’embauche des travailleurs handicapés. Là aussi, des synergies locales pourraient être mises en place, notamment avec la SEM Vercors Restauration qui produit 6 000 repas par jour, et s’est engagée à remplacer l’intégralité de ces approvisionnements en fruits et légumes par des produits frais et locaux, soit un volume quotidien de 300 kg.
Si le calendrier est respecté, le choix entre les deux sites devrait se faire dans les prochains mois et la légumerie pourrait ouvrir ses portes début 2008. Déjà plusieurs autres acteurs du secteur ont manifesté leur soutien au projet à l’instar de la commune d’Echirolles (1 800 repas/jour), de la société ST Microélectronics (3 700 repas/jour) ou encore le comité d’entreprise du Commissariat à l’Energie Atomique (3 300 repas/jour).
Le projet de légumerie pourrait assurer la pérennité des 1 600 exploitations (31 000 hectares) en activité sur le territoire de l’Y grenoblois, qui s’étend sur 112 communes situées dans l’agglomération.