Produits d’import
Une fin de mois plus porteuse malgré les prix élevés
La fin de mois et un brin de soleil ont redonné un semblant de tonus commercial au secteur. Les moyennes de prix sont encore à la hausse mais devraient vite plafonner.

La plupart des grands distributeurs référencent les pêches et nectarines d’Espagne cette semaine dans le prolongement de celles du Maroc. Jusqu’alors, les circuits traditionnels étaient assez demandeurs pour lancer le produit. Et ce malgré des prix élevés : la moyenne dépasse 3 € avec des pointes à 5 € pour les marques d’Andalousie. Toutes les références des nouveaux hybrides low chilling sont maintenant de forme ronde, de couleur uniforme ou de calibre B, 32 fruits dominant. L’enrichissement de la gamme variétale permet donc de proposer toutes les espèces, qu’elles soient à chair blanche ou jaune, à des niveaux de prix similaires. Toutefois, cette année, le degré brix plafonne souvent entre 8 et 9. Le taux de sucre est plus élevé dans la gamme variétale des low chilling.
Ces avantages produits des grandes marques d’Andalousie sont seulement contrariés par une arrivée à maturité un peu plus tardive. Les zones côtières et précoces de Murcie ont finalement gagné quelques jours de précocité par rapport à l’Andalousie. L’avance atteint même huit jours en nectarine blanche. Mais ce sont des variétés bicolores : les variétés colorées précoces d’Andalousie ne seront en vente que la semaine prochaine.
La moyenne de prix du calibre C devrait être plus proche 2 € cette semaine contre plus de 2,50 € la semaine précédente.
Petits rendements
Myrtilles et framboises restent les chouchous du rayon des fruits rouges d’importation. Le pic de la saison est peu chargé car les rendements sont bas. Même en myrtille, dont les prix sont les plus fermes de la gamme. En framboise, la Tulameen progresse en volumes. Malgré un plus gustatif, sa couleur plus claire ne lui permet pas de se démarquer par rapport à Polka et Lyon.
En fraise, la plupart des producteurs andalous ont déjà arraché tout ou une partie des cultures. La progression des surfaces a été plus qu’annulée par le recul des rendements : le volume exporté serait en baisse de 15 à 20 %. La vente devient plus fluide du fait du retard du Nord de l’Europe.
Retards légumiers
Sur le marché légumier, malgré un contexte très ferme, les écarts de prix restent importants. Le retard de végétation dans le Nord de l’Europe prolonge la saison du Sud. La courgette est très recherchée car les producteurs d’Almeria ont souvent arraché pour laisser la place à la pastèque.
Même si le temps n’est pas de la partie, les prix de la tomate sont assez fermes. De nombreux exportateurs du Maroc avaient épuisé leur quota d’avril avant la fin du mois. Le cumul des quotas tarifaires et Gatt s’élève à 11 850 t pour le mois de mai.
En haricot vert et en coco, outre le extra et le fin, une bonne part de l’offre est encore vendue en catégorie 2. La longue période pluvieuse a favorisé l’apparition de foyers de rouille, les cultures tardives de Helda étant plus sensibles que celles de haricot vert.
On relève un afflux de piment vert à la commission bradé à 0,70 € alors que le rouge reste sur ses sommets de 2 €.