Produits d’import
Une fin de mois plus laborieuse
Le marché est ralenti par la fin du mois, l’inventaire du samedi 31, les migrations, le manque d’activité sur les lieux de villégiature. Le budget alimentaire est la première variable d’ajustement face aux mauvaises surprises des vacances comme les péages autoroutiers !

Le marché est de moins en moins chargé en nectarine jaune. En effet, toutes les régions de pleine saison terminent la Big Top. L’Emilie Romagne débute Star Red Gold quasiment dans les temps. C’est une ancienne variété mais qui reste dominante. Les prix à la production sont plus élevés de 50 % à ceux de l’an passé. Ils sont à peine plus élevés que ceux de 2007. Le retard du calendrier de récolte est donc plus accentué en France et en Catalogne que dans la plaine du Pô. En Catalogne, la campagne est dans un creux après Big Top, l’offre passe sur des variétés qui sont moins prisées. Au cœur de l’été, les circuits traditionnels achètent volontiers des fruits d’été de Catalogne et d’Aragon. La plupart des variétés locales résistent mieux à la chaleur tout en ayant un taux de sucre élevé.
Les poires précoces mal référencées
En abricot, la fin de saison du Portici d’Italie amène quelques acheteurs vers la France. Toutefois, les prix élevés freinent les ventes. Le marché italien reste dynamique mais les achats sont vite freinés en cas de prix élevés. Les circuits traditionnels restent dominants et un taux de freinte mal maîtrisé devient vite insupportable ! Le marché anglais est plus fidèle, la réalisation des barquettes sur place permet d’économiser 40 % sur les coûts de main d’œuvre. En Italie, la poire précoce est à des prix fermes. Le retard de la Guyot de France et de la Limonera de Catalogne a contribué. Pourtant, le marché est qualifié de très lent pour ces deux dernières variétés. Même sur les marchés de gros, les premiers lots sont de vente très lente. Dans la grande distribution, le référencement est un peu retardé par la fin du mois.
La Chine attendra…
En fruits d’hémisphère Sud, l’offre est passée sur les lots conservés sous AC. Ce changement a permis de vite redresser les prix du kiwi du Chili. Les reconditionneurs ne peuvent pas acheter en masse des lots transportés sous froid normal. Les ventes de pomme restent lentes, avec un léger excédent uniquement en Red delicious. La discrète signature d’un protocole d’accord entre les gouvernements australiens et chinois en juin 2009 visait à autoriser les importations de pomme de Chine en Australie et celles de raisin d’Australie en Chine. Toutefois, le protocole d’étude des risques liés aux multiples parasites et ravageurs présents en Chine et absent d’Australie risque de retarder le processus. Mécontents de ne pas avoir été consultés, les producteurs tentent de bloquer le processus.
Plus de melon
Le marché du melon est resté assez bon en juillet en Italie et dans la Mancha. Les coûts de production sont bien plus bas qu’en France : un prix nu à la production d’environ 0,30 € est considéré comme acceptable ! En melon Charentais de type jaunissant, les exportations sont négligeables. On attend pourtant une surproduction après le 15 août. Des possibilités d’exportation sur l’Italie seront alors possibles car la plaine du Pô a beaucoup souffert de la canicule.