Produits d'import
Une fin de mois peu propice au commerce
Le commerce n'a pas été bon durant la dernière semaine du mois. Le recul des prix s'est confirmé. Le contexte change avec l'arrivée d'une météo estivale et le début des vacances.

La glissade des prix des pêches et nectarines s'est poursuivie. Surtout en jaunes : l'écart avec les variétés blanches est d'au moins 0,30 e par calibre, voire plus en nectarine blanche. Le taux de sucre des blanches est plus élevé, surtout en Espagne.
Le marché français est actuellement peu acheteur, les exportateurs espagnols sont davantage tournés vers les autres destinations. Le prix des barquettes est assez bien défendu. En calibre B, l'écart est de 0,25 à 0,30 e/kg en pêches jaunes, sur une base de 1 e en vrac. Il correspond bien aux coûts supplémentaires.
Les pêches plates se valorisent assez bien. Les variétés précoces sont parmi les meilleures. En type Paraguayos, les exportateurs espagnols sont surtout tournés vers les marchés russes, d'Europe du Nord et de l'Est.
Trop de cerises mais peu de fruits rouges
Le marché des bigarreaux traverse une très mauvaise passe. L'arrivée à maturité des variétés de pleine saison est trop groupée. Du Val de Jerte (Espagne) à la Bavière (Allemagne), l'écart de maturité n'est que de deux semaines. Il est presque gommé par la progression du potentiel en variétés précoces au Nord. La tenue est souvent fragile. En l'absence de dispositif d'animation spécifique, les achats d'impulsion sont difficiles à enclencher.
Pourtant, le consommateur reste acheteur en fruits rouges. Ainsi, les fraises, framboises et myrtilles sont très recherchées. La production est déficitaire dans le Nord et l'Est de l'Europe, où le taux de sucre bas et la tenue fragile du plein champ compliquent les transactions.
En bigarreaux, les prévisions de récolte en Allemagne au 10 juin ne sont que de 27 000 t. La moyenne sur dix ans dépasse 32 000 t. Depuis 2007, les surfaces en cerisiers dans le Baden-Würtemberg représentent 11 400 t.
Des coûts astronomiques
Ces estimations ont été réalisées avant la vague des gros orages des 19 et 20 juin, qui furent parmi les plus violents de ces trente dernières années. En Allemagne, le coût de ces orages de grêle sur les cultures légumières et les infrastructures est estimé entre 4 et 5 millions d'euros. Une centaine de déclarations de pertes a été déposée. En Suisse, il est de 2 millions.
Pour ce qui est du coût des inondations, la facture est très élevée. Elle se chiffre en milliards d'euros. En Tchéquie, 20 % des surfaces de légumes ont été inondées et détruites. En Allemagne, la moitié de la récolte d'asperge est perdue dans les Länder les plus touchés comme en Bavière.
La dernière semaine du mois n'a pas non plus été propice aux ventes de légumes. Les prix ont baissé pour presque toute la gamme.