Commerce
Une feuille de route pour revitaliser le commerce en France
La Commission de concertation du commerce a rendu son premier rapport. Elle offre des pistes sur le numérique, la promotion des métiers, la formation…
La Commission de concertation du commerce a rendu son premier rapport. Elle offre des pistes sur le numérique, la promotion des métiers, la formation…
Installée en avril 2016, la Commission de concertation du commerce a rendu son premier rapport à Martine Pinville, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire le 4 avril dernier. Pour cette dernière, « ce rapport d’activité fait ressortir des premiers axes de travail substantiels, en prise avec les évolutions profondes que traversent les entreprises du commerce. Il est essentiel que ces travaux s’inscrivent dans la durée afin d’éclairer les pouvoirs publics sur les mesures à prendre pour répondre aux grands enjeux que nous avons conjointement définis avec les professionnels ».
Pour cette première année, les travaux ont été conduits au sein des quatre sections thématiques de la commission - mutations du commerce et les nouveaux usages clients, emploi et formation, responsabilité sociétale des entreprises, revitalisation commerciale des centres-villes – et ont concerné aussi bien le détail que le commerce de gros. Ils ont permis de dégager des axes de réflexion et des pistes d’actions.
Il s’agit, en premier lieu, de diffuser l’information sur les enjeux et les outils du numérique et identifier les freins psychologiques, sociaux, réglementaires et fiscaux. Parmi les autres pistes évoquées par le rapport : valoriser les métiers du commerce et promouvoir la formation en alternance, encourager le développement de la responsabilité sociétale dans les entreprises, y compris dans les TPE et PME.
Enfin, la commission a aussi préconisé l’amélioration de la coordination des acteurs du centre-ville (élus, commerçants, réseaux consulaires) et se doter d’un outil d’observation ad hoc réunissant les données nécessaires au suivi et à la prévention de la vacance commerciale. Parmi les personnes qualifiées interrogées pour le rapport, on aura relevé l’intervention de Catherine Pardo, professeur à l’EM Lyon, « le numérique amène les grossistes non seulement à se comparer mais aussi à réévaluer leur niveau de service qui doit être définitivement ‟créateur de valeur pour le client″ ». Ou encore celle d’Olivier Badot, professeur à l’ESC Paris-Europe : « Le commerce devrait venir de plus en plus se coller sur les flux de consommateurs (quel que soit le mode de déplacement) et sur les proximités, afin de permettre au consommateur de minimiser son effort et aux distributeurs de maximiser leurs volumes de transactions. »
« Le numérique amène les grossistes mais aussi à se comparer mais aussi à réévaluer leur niveau de service ».