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Huile d’olive
Une ère nouvelle s’ouvre pour la filière oléicole française

Les producteurs français cherchent de nouvelles façons de faire consommer leur produit alors que l’on s’attend à une forte hausse de la production hexagonale à terme.

Ce ne sont pas moins de 60 médailles, sur les 650 attribuées à l’occasion du concours général agricole 2009, qui ont été décernées à l’huile d’olive française. La remise des diplômes a eu lieu jeudi dernier à Marseille à l’initiative de l’Afidol et en présence d’une délégation d’acheteurs belges. Olivier Nasles, président de l’interprofession s’est lancé dans un vaste plaidoyer pour la défense de l’huile d’olive française. Un produit a le vent en poupe, depuis l’émergence de la diète méditerranéenne. La consommation augmente tout autant que la production : de 1990 à 2008, la production mondiale est passée de 2,1Mt à 3Mt, et la consommation en France a progressé de 30 000 à 100 000 tonnes. Mais, la France (hormis la bordure méditerranéenne) se classe loin derrière l’Espagne, l’Italie et la Grèce où la consommation atteint les 16 litres/habitants/an. Des difficultés sont à prévoir. Le verger français a mis presque 50 ans à se relever du gel de 1956 et il faut s’attendre à une très forte augmentation de la production dans les années à venir : « la récolte 2008 a été un symbole explique Olivier Nasles. C’est la première fois qu’elle a été supérieure au niveau des années 50. Cette progression est liée au plan de relance oléicole français qui a vu la plantation très professionnelle de plus de 10 0000 ha sur 12 à 13 ans. Or le marché est compliqué. Nous allons passer d’une récolte moyenne de 4500 tonnes d’huile à 9000 tonnes à terme. Et en dépit des 100 000 tonnes consommées, on ne s’arrache pas l’huile d’olive française. » Le véritable problème tient au manque de productivité : « Nous sommes au pôle Nord de l’oléiculture méditerranéenne. A variété similaire, le même arbre en Andalousie produit quatre fois plus qu’à Nyons. C’est ce qui explique les différentiels de coûts  de production. Il est de 9 à 10€ en France et en Italie et de seulement 2€ en Espagne. La seule issue que nous ayons est d’éduquer les consommateurs français et étrangers aux spécificités des huiles de nos différents terroirs en jouant sur les AOP. Une autre piste est d’augmenter la consommation d’olives de bouche, grâce à la crème d’olive, anciennement appelée tapenade, composée seulement des olives hachées et les olives françaises n’ont pas besoin d’aromates pour être dégustées. Nous avons un savoir faire incontestable. Nous devons l’exploiter en éduquant le consommateur».

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