Une Commission « jusqu’au boutiste »
En cette mi-novembre, il est encore très difficile de se repérer dans le calendrier pour l’installation du futur exécutif européen. Le traité de Lisbonne devrait entrer en application le 1er décembre. La présidence suédoise a annoncé la tenue d’un sommet extraordinaire le 19 novembre pour désigner le président du Conseil européen et le Haut représentant pour la politique étrangère. A cause de ce retard, la future Commission européenne n’entrerait en fonction qu’en février 2010. Cela suppose que les noms des 26 Commissaires désignés par les Etats membres soient connus, et la négociation sur la répartition des portefeuilles entre les Etats et le président Barroso soit terminée au plus tard fin novembre. Cela conduit à une audition des futurs Commissaires par le Parlement européen début janvier. Et d’ici là ? L’actuelle Commission est censée expédier les affaires courantes. Mais elle le fait avec un zèle remarquable. Ainsi, Bruxelles fait tout pour clore le dossier sur les importations de bananes, son représentant à Genève allant même au-delà de son mandat de négociation. La volonté de la Commission de conclure le cycle de Doha avant la fin de l’année est également manifeste. Les tenants de l’ouverture maximum des marchés ont encore quelques semaines pour agir. Ils ne vont pas s’en priver.