Fruits à noyau
Une charte nationale pour lutter contre la Sharka
Le 3 octobre, les Pouvoirs publics ont rappelé le caractère collectif de la lutte à engager. Selon le directeur de la DGAL, le volet financier ne fait pas l’objet de la charte.
Malgré l’absence des représentants de la production (lire encadré), l’Inra, la DGAL et Viniflhor ont procédé le 3 octobre dernier à la signature de la charte de prévention et de lutte contre la sharka. « Il n’existait pas de document national unique de lutte contre la sharka, rappelait Joël Mathurin, sous-directeur de la qualité et de la protection des végétaux (SDQPV). La charte en fera office. »
Le virus de la sharka est répandu dans le monde entier. S’il ne produit aucune conséquence pour l’alimentation et la santé humaine, les dégâts commerciaux sont importants. « Il n’y a pas de solution alternative à court terme à l’arrachage préventif », explique-t-on à la protection des végétaux. « Il faudra sortir de la sharka par un saut technologique », confirme Joël Mathurin.
La charte est construite autour de trois grands objectifs, chacun de ces objectifs marquant des « progrès par rapport à la situation actuelle », ajoute le sous directeur de la SDQPV.
• 1 er objectif : organiser la prévention par la production de plants de Prunus sains et par la surveillance des vergers. Ainsi, les pépiniéristes vont être incités à déplacer leurs pépinières vers des zones exemptes de sharka.
• 2 e objectif : lutter contre la sharka par l’arrachage immédiat des arbres concernés et par la gestion des foyers. La charte prévoit la création “d’un système de mutualisation du risque durablement accompagné par les pouvoirs publics“.
• 3 e objectif : instaurer un réseau de surveillance épidémiologique qui rassemblera l’ensemble des techniciens de proximité concernés.
En présentant et en signant cette charte, les représentants des pouvoirs publics ont insisté sur le caractère collectif de la lutte à engager. « Il faut une lutte collective, de filière et territoriale », a insisté Marion Guillou, présidente de l’Inra. Quant à l’absence de volet financier, principal grief fait à la charte par les professionnels, « ce n’est pas l’objet de cette charte », a estimé Jean-Marc Bournigal, directeur de la DGAL. Il a rappelé que depuis le début des années 90, l’Etat a débloqué plus de 31 M€ dans la lutte contre la sharka : 21 M€ pour l’arrachage, et 10 M€ pour la surveillance.
La charte sharka est à télécharger sur fldhebdo.fr