Finistère
Une campagne sous de meilleurs auspices pour Bretagne Plants
Après une campagne 2014-2015 médiocre, la campagne 2015-2016 s'annonce plus correcte pour Bretagne Plants.

En 2014-2015, 137 070 t (+ 110 t) de plants de pomme de terre ont été commercialisées par Bretagne Plants, dont 49 900 t en France (- 10 %) et 87 200 t à l'export (+ 7 %). « En France et en Europe, la surproduction en pomme de terre de consommation a entraîné une forte baisse des volumes et des prix des plants, explique Emmanuel Guillery, directeur de Bretagne Plants. L'export, qui représente deux tiers de nos débouchés, a heureusement compensé ce repli. » La diversification s'est poursuivie avec cinquante-trois pays clients, dont l'Egypte (14 900 t), l'Algérie (14 500 t), la Tunisie (13 800 t), la Jordanie (4 600 t) et l'Espagne (4 100 t). En 2015, surfaces et rendements ont été stables, avec 270 producteurs, 5 396 ha et un rendement brut de 39,1 t/ha. « Le marché en consommation étant meilleur cette saison en Europe, nous espérons un marché du plant plus équilibré », note Emmanuel Guillery.
Le début de campagne s'est bien passé en Afrique de l'ouest, pays du Golfe, Maghreb et Moyen-Orient, avec une légère baisse en Egypte mais une progression en Algérie. Après la mauvaise saison 2014-2015, les marchés d'Europe du sud ont aussi repris de l'activité. « La campagne n'est pas finie puisque le marché français se fait en février-mars. Mais les perspectives sont plutôt bonnes. Nous prévoyons de vendre 145 000 t de plants, dont plus de 90 000 t à l'export. »
Début 2016, trois nouvelles variétés ont été inscrites au catalogue européen : Naïma et Selena, de type export à chair pâle, et Pomdor, pour la transformation en chips. 2015 a aussi vu l'entrée en fonctionnement du nouveau laboratoire de détection des maladies de Bretagne Plants. Le laboratoire, qui respecte les normes de confinement des parasites réglementés, permet la détection des bactéries et nématodes et la détection du virus PVY en PCR temps réel. « La production de plants en Bretagne reste compétitive, a souligné Emmanel Guillery. Quelques problèmes subsistent toutefois, comme l'allongement des délais de paiement au grand export et l'expansion des taupins. »